The thing (le nouveau)

Spoiler:

Cela a l'air assez compliqué mais c'est, en fait, plutôt simple. The Thing est à la fois ce que l'on appelle un "remake" et une "prequel", dans les deux cas le genre de films que l'on tourne pour profiter du succès d'une œuvre précédente.

The Thing version 2011 est d'abord le "remake", c'est-à-dire une nouvelle version, du film réalisé en 1951 par Howard Hawks et Christian Nyby, La Chose d'un autre monde, adapté (librement) de la nouvelle de John Campbell, Who Goes There?

C'est aussi la "prequel" (un film relatant des évènements qui se sont passé avant) du film que John Carpenter a tourné en 1982 (The Thing), avec lequel la fin de The Thing dirigé par Matthijs van Heijningen est censée raccorder. Il est difficile toutefois de ne pas en voir aussi un remake tant les évènements représentés constituent une réplique, parfois trop parfaite, de la version de Carpenter.

Des scientifiques norvégiens basés dans l'Antarctique découvrent la présence de ce qui ressemble à un vaisseau spatial enfoui sous la glace. Ils en extirpent une créature congelée qui ne manque pas de se réveiller et de s'échapper. Sa particularité est de pouvoir imiter toute forme de vie, qu'elle absorbe.

Le groupe est petit à petit miné par le doute. La créature polymorphe n'a-t-elle pas remplacé certains habitants de la base polaire ? Une lutte à mort s'engage entre les "humains" menés par une paléontologue américaine et la "bête" qu'il faut découvrir derrière une apparence humaine.

Après une assez effrayante entrée en matière, The Thing version 2011 remplit un assez peu original programme de frayeur, de suspense et d'action de façon relativement efficace. Il est dommage, pourtant, qu'une grande partie des péripéties et des inventions plastiques (les métamorphoses de la créature) du film aient déjà été vues ailleurs, dans la version filmée par John Carpenter et avec plus de style.

Ce qui distingue pourtant le film de Matthijs van Heijningen du film de Carpenter et de son univers viril, c'est la figure de l'héroïne, femme de tête incarnée par Mary Elizabeth Winstead qui prend peu à peu une autorité morale sur l'ensemble du groupe.