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[ROMAN 40K] C.O.E.- La Croisade Maudite -Livre I: Egorgeurs des Cieux

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Message par Turielo Mar 14 Fév 2012 - 15:43

oui en effet, mais tu verra que les Sky Slaughters ont eux aussi une conception bien particulière de l'Imperium, qui n'est pas forcément hérétique en soi, héhé!

***

LE JOUR PERÇA douloureusement lorsqu'il ouvrit les yeux, une douleur fulgurante lui traversant le cerveau comme une lame chauffée à blanc, son corps courbaturé comme si il était passé sous les chenilles d'un tank Leman Russ. Quelqu'un lui parla, mais la douleur augmenta horriblement, lui empêchant toute compréhension et il se cramponna la tête des deux mains en grognant, mâchoires serrées presque au point de céder.
Le sergent Grakos fut secoué d'un grand rire devant ce spectacle affligeant, déposant la tasse de récaf' sur la table encore gorgée de bière tandis qu'il tendit l'autre main pour aider Hector à se relever. Le jeune homme tituba alors qu'il se retrouvait sur ses deux jambes cotonneuses, jetant un regard suppliant au sergent, comme si celui ci était responsable de sa violente migraine et pourrait al lui faire partir.
En un sens, seule la première partie était vraie. Mais il ne pourrait pas calmer sa souffrance sans une bonne dose de calmants.
Grakos, toujours riant aux éclats, laissa le jeune Garde à son malheur, allant retrouver ses hommes à une table un peu plus loin, Hulter à leurs côtés trop occupé à expédier son petit déjeuner pour accorder un regard à son ami souffrant de la plus violente gueule de bois de toute sa vie.
Sitôt debout, une fois que ses vertiges disparurent, Hector se retrouva plié en deux, son estomac expulsant violemment son contenu et le trop plein d'alcool, retapissant le plancher miteux du bar dans un écœurant bruit humide. Le jeune homme s'essuya la bouche d'un revers de manche avant de rejoindre ses compagnons de beuverie en faisant la moue, outré qu'ils soient parvenus à lui faire boire autant de breuvages, et encore plus que son ami n'est pas eu la bonne idée de le tempérer.
Lorsqu'il s'assit aux côtés d'Hulter, celui ci, comme si il avait lu dans ses pensées, leva une main sans détourner le regard de son repas.
-J'ai essayé, mais t'étais déjà trop saoul. Bref... Pas de ma faute!
-Ouais c'est ça, espèce de lâcheur! grommela Hector en se servant un bol généreux de récaf', tout en expédiant d'un trait la tasse que lui avait ramené le sergent.
Il leva des yeux pochés par l'ivresse passée vers les autres Gardes, tous dans un état plus comateux les uns que les autres. Seuls Grakos et Hulter semblaient en parfaite forme...

Du dehors, il pouvait percevoir les rumeurs de la reprise du trafic aérien, et, consultant son chron, constata que l'aurore était passée de quelques minutes. Il en savait pas combien de temps il avait dormi à même le plancher, mais il était sûr que ce n'était pas assez...
Hulter termina bruyamment d'avaler son bol et lâcha un rot de satisfaction avant de lever la main pour quémander la serveuse qui s'empressa de lui rapporter une énorme choppe de bière, dont la simple vue suffit à soulever l'estomac martyrisé d'Hector.
Ce dernier détourna le regard et essaya de reconstituer le fil de la soirée, sans succès. Il vit alors qu'étaient attablés avec eux d'autres soldats, dont certains portaient le symbole de leur régiment.
Grakos capta son regard, et épargna au jeune homme de trop faire gamberger son cerveau embrumé.
-Des gars de ton régiment, gamin. dit il avant de désigner chaque personne de la main. Voilà le sergent Ferakos, et ses gars, Kustar, Furkos, Arkos, Niklaes, Karalos, Redakis et mamzelle Loikas. Oh, et lui c'est un vieux pote à moi, le major Oktokos. J'crois que c'est lui qui gère ta Compagnie, garçon.
L'intéressé hocha sa tête de rongeur hirsute, en tapotant de l'index le symbole de la 25ème compagnie sur sa casquette. Ses yeux semblaient toujours sur le point de jeter des éclairs et donnaient un étrange contraste avec son visage disgracieux et mal rasé. Hector lui adressa en retour un salut fatigué, qui ne récolta qu'un grognement à la fois amusé et réprobateur de la part du major.

Hector se vit apporter une gamelle emplie d'une bouillie à l'aspect aussi ragoûtant qu'une bouse de baratis, et se résolut à l'avaler avec une moue qui ne cachait rien de ce qu'il pensait des repas servis ici.
-Alors gamin, ça fait quoi de se dévergonder un peu? le taquina Grakos.
-Mal. grogna Hector, la bouche pleine.
-Je crois que c'est la première fois que je l'ai vu comme ça... pouffa Hulter, s'attirant un regard meurtrier de la part de son ami.
-J'espère qu't'en a bien profité, gros lard! siffla ce dernier.
-Pas très gentil comme façon de s'adresser à un camarade, soldat... grommela le major avec un sourire mauvais.
-Laisse le gamin tranquille, major, on est tous passé par là. rétorqua Grakos d'un ton détaché.
-J'ai trouvé qu'il se défendait plutôt bien, moi... ajouta le Berger.
-Pour un morveux, c'est sûr. acquiesça le dénommé Arkos, un brute épaisse au visage carré et nerveux, une partie de sa mâchoire ayant été remplacée par une prothèse métallique fort peu discrète.
-Quel est le programme aujourd'hui, major? demanda Hulter pour changer de sujet.
-J'sais pas trop. répondit celui ci entre deux gorgées de bière bon marché. J'ai entendu dire chez les huiles que l'embarquement doit être terminé avant ce soir, donc on a pas intérêt à trainailler ici, surtout si un Commissaire doit passer.
-Y'a des Commissaires ici? demanda sèchement l'ex ganger FDP.
-Bien évidemment, qu'est ce que tu croyais, le Nerveux? répliqua Loikas, une jolie rousse au visage d'adolescente rebelle, d'un ton acide. C'est la Garde ici, pas les FDP.
-J'aime pas les gardes chiourmes, c'est tout. Et surveille donc ta façon de me parler, ma jolie, j'aime pas trop qu'on me manque de respect.
-Si tu veux parler de respect avec moi, c'est quand tu veux, beau brun. susurra Loikas en posant ostensiblement son couteau sur la table.
-J'l'aime bien cette petite... murmura Grakos à Hulter et au Berger. Elle en a, pour sûr!
-On se calme et on range tout, bande de chiards! gronda le major en s'allumant un gros cigare aussi puant qu'un tas de fumier. Si vous aimez pas les Commissaires, alors leur donnez pas une raison de venir.

Un silence pesant tomba sur le groupe, Loikas et le Nerveux se lançant des regards meurtriers, et Grakos les regardant tout deux avec un sourire goguenard.
Une fois de plus, Hulter orienta le groupe vers un autre sujet.
-Si on doit finir d'embarquer avant ce soir, qu'est ce qu'on va faire en attendant le départ? Il est prévu qu'on parte à la fin de la semaine, c'est ça?
-Normalement oui. répondit le major en tirant de grosses bouffées de fumée grise et odorante. Vous êtes déjà montés en orbite les gars?
A part Grakos et le soldat Karalos, un individu au visage tout à fait banal et portant un collier portant le blason d'une des familles marchandes de Taygète, tous secouèrent la tête.
-J'm'en doutais. sourit Oktokos. Et je pense que nos chères supérieurs s'en doutent aussi. Je vous l'dit tout d'suite, ça a rien à voir avec ici. Et les premiers jours, c'est même assez désagréable, surtout pour un troufion. Donc vous aurez ainsi tout le temps de vous habituer à là haut. Z'avez de la chance, moi j'ai pas eu cette occasion, et quand on m'a envoyé au casse pipe, j'ai passé tout le transit à cracher tripes et boyaux.
-Charmant comme programme... maugréa Hector.
-Et c'est tout? On nous envoie là haut et on se démerde? s'étonna Kustar, un homme costaud portant le rivet frontal caractéristique d'un ancien ouvrier des usines d'armement de Taygète.
-Non, bien sûr que non... fit le major. Vous aurez droit à quelques scénaces d'entraînement, et surtout à des mises en condition et des briefing sur la tabasserie vers laquelle on nous envoie. Et puis croyez moi, avoir du temps pour faire connaissance avec vos camarades dans un lieu confiné, c'est pas rien, ça vous évitera de finir trop vite avec des ennemis qui vous planterons à la moindre occaz'...
-Mouais, j'attends toujours. ricana le Nerveux en jetant un regard vicieux à Loikas qui lui répondit par un magnifique majeur levé.

La plupart des soldats ricanèrent aussi, trouvant le parallèle entre la situation et les conseils du major plutôt comique. Oktokos semblait être le seul à n'en avoir strictement rien à faire.
Hector et Hulter se regardèrent avec un mélange d'amusement et de déception. Ce petit groupe, s'il représentait l'ensemble des soldats des troupes présentes, était bien loin de ressembler à l'image qu'ils se faisaient de la Garde Impériale, et encore plus loin de ce qu'on disait sur les Praetors. Certes ils étaient tous des individus originaires d'Olympus, mais ça n'allait pas être de la rigolade quand ils seraient confrontés à leurs futurs frères d'armes originaires de Romae...
D'après ce que les deux jeunes hommes avaient entendu, ça n'augurait même rien de bon, les Praetors étant réputés pour être des exemples de rigueur et de pureté toute militaire.

Ils furent tous interrompus dans leurs discussions et pensées diverses lorsqu'une sirène retentit, appelant tous les effectifs à se rassembler immédiatement sur la grande place de l'astroport.
Hector vit le major remettre son uniforme en état d'un geste sec en jetant nerveusement son cigare encore fumant, visiblement troublé par ces alarmes que lui même n'avait pour sa part jamais entendues.
-Que ce passe-t-il? demanda-t-il en passant près de son supérieur passé de l'état de soldat négligé à celui de militaire strict.
-Ca mon gars, c'est un signal d'alarme de type Alpha Prime. répondit le major en regardant les autres soldats suivre son exemple en se faisant plus présentables. Ca signifie qu'on va avoir de la visite, et pas n'importe qui...
-De la visite? répéta Hector. Mais qui? Nos supérieurs?
-Eux? Non ils en ont rien à foutre de nous, gamin. plaisanta Grakos en remettant son casque d'un geste sec et habitué.
-Code Alpha Prime... reconnut Hulter. L'Adeptus Astartes...

Oktokos adressa un sourire au camarade d'Hector, et arrangea sèchement sa casquette.
-Exactement, mon gars! dit il fièrement. Alors autant être irréprochables en leur présence, non?


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Message par Turielo Mer 15 Fév 2012 - 14:51

LE COLONEL TRACIUS était en présence de ses pairs, le Commissaire Atrius, le Colonel Justanius du 89ème Praetor, le Commissaire Octavius et les divers officiers principaux des deux régiments encore sur place. Le grand balcon d'observation donnant sur la grande place de l'astroport était remplie de pas loin d'une trentaine de personnel militaire en charge des militaires en attente de déploiement, et fourmillait de serviteurs et enseignes allant et venant pour effectuer les transmissions d'ordres nécessaires.
De cette foule se détachaient nettement cinq silhouettes qui attiraient tous les regards, trois colosses à l'aspect de demi dieux, et deux soldats aux uniformes rutilants ne laissant aucun doute quant au haut rang qu'ils occupaient tout deux.

Le Capitaine Angelius détacha un instant son regard du rassemblement des deux régiments pour se tourner vers les deux humains, l'air satisfait.
-Mes félicitations, Tribun Nostradus. dit-il en hochant la tête à l'attention du gradé en uniforme Praetor. Les régiments recrutés sont à la hauteur de nos espérances, je pense que le Consul sera hautement satisfait.
-Il l'est déjà, monseigneur, soyez en assuré. répondit l'intéressé en inclinant la tête à son tour. L'édit de votre Maître de Chapitre est une bénédiction pour nous et nos deux systèmes voisins. Nous voici aujourd'hui soudés comme le sont nos frères Repenters et Futharks.
-Croyez moi, si cela avait été possible, j'aurais aimé que cela se fasse plus tôt et dans d'autres circonstances, Tribun. avoua Angelius. Colonel Farkos, quelles sont les estimations?
-Nous avons pu rassembler en tout plus de cent quarante milles hommes et véhicules blindés. l'informa Farkos, l'officier responsable du recrutement sur Sparta et dans tout Olympus. Ce qui nous fait presque cinq régiments de près de cent mille unités chacun. Seuls le 88ème et le 89ème n'affichent pas encore des effectifs complets, mais par la Grâce de l'Empereur, ça ne saurait tarder.
-C'est tout bonnement prodigieux, Colonel. le congratula Nostradus. Comment avez vous fait pour réunir autant d'hommes en si peu de temps?
-Par des moyens tout ce qu'il y a de plus conventionnel, cher Tribun. Du moins au début... répondit Farkos.
-C'est à dire, "au début"? s'étonna le Praetor en haussant un sourcil interrogateur.
-Eh bien si le 85ème, le 86ème et le 87ème sont entièrement constitués de personnes s'étant portées volontaires, provenant de tout le système Olympus, le 88ème et le 89ème disposent d'éléments disons... moins prompts à se porter candidats pour devenir Garde. expliqua Farkos avec une certaine hésitation.
-Expliquez moi, voyons, Colonel! s'impatienta Nostradus, les poings sur les hanches.
-Le 88ème est à cinquante pour cent composé de volontaires, le reste du régiment constitué de citoyens qui n'avaient guère d'autres choix dans leur vie. Des parias pour certains, des paysans sans le sou pour d'autres, ou encore d'anciens gangers qui ont eu la volonté louable de se sortir de la fange qu'était leur vie de crimes et de bassesses. Le 89ème pour sa part possède un groupe de vétérans des anciens FDP de Sparta qui étaient sur le point d'être triés sur le volet avant de pouvoir éventuellement incorporer la Phalange de Sparta, mais bon nombre d'entre eux n'avaient pas les qualifications requises ou possédaient des dossiers personnels douteux. Le reste du régiment...hum... Eh bien le reste du régiment nous provient des pénitenciers de Sparta. Des prisonniers de droit communs à qui nous avons fait une offre bien généreuse: rester moisir en prison ou faire amende honorable en se mettant au service de l'Empereur.

Nostradus ne répondit rien, se contentant de dévisager un Farkos visiblement gêné de révéler certaines informations qu'il aurait préférer garder enterrées. Puis le Tribun détourna sèchement la tête en poussant un soupir d'exaspération.
-Des criminels portant l'insigne Praetor... fit-il ne cachant pas sa déception. je dois vous avouer Colonel que je suis assez mécontent de devoir commander pareilles troupes au nom du Consul et de l'Empereur! J'aurai préféré me contenter de trois régiments d'hommes et de femmes aux bonnes moeurs...
-Mes services de recrutement m'ont assuré qu'il n'y avait aucun élément perturbateur dans les rangs et que les contrôles avaient été rigoureux pour sélectionner les candidats adéquats. se défendit Farkos.
-Quand bien même, je trouve honteux que la prestigieuse Garde Praetor doive se rabaisser à compter des régiments dignes de légions pénales dans ses rangs. lâcha Nostradus d'un ton cinglant. Je vous préviens Colonel que si par malheur il devait y avoir des incidents, je vous en tiendrait comme responsable. Par le Trône, j'espère pour vous qu'il n'en sera rien.
-Et moi donc... balbutia Farkos, devenu subitement très pâle.

Nostradus se tourna vers Angelius qui était demeuré silencieux durant tout l'échange, sans pour autant perdre une miette de la conversation tendue. Il lut sur le visage du Tribun un masque de colère froide derrière lequel le Praetor tentait de dissimuler qu'en réalité il était satisfait de pouvoir partir au combat avec tant d'effectifs. Au final, la situation lui allait tout à fait, mais son honneur de Praetor avait été entaché par la présence d'individus médiocres dans les rangs de soldats qu'il allait devoir commander.
Angelius sourit pour lui même, décelant là le même orgueil puéril dont pouvait faire preuve ses frères Repenters, capables de trouver le grain de sable dérangeant dans une titanesque machinerie pourtant bel et bien fonctionnelle, et de réprimander sans pitié le responsable.

Nostradus ferma un instant les yeux avant de les rouvrir pour observer les rangs disciplinés des deux seuls régiments restés au sol, les deux régiments qui lui faisaient honte à regarder.
-A-t-on prévu un contrôle efficace du Commissariat? demanda-t-il à Farkos sans se retourner.
-Le Commissaire Artius supervise le 88ème et le Commissaire Octavius est en charge du 89ème. Ce matin ils m'ont assuré que leurs agents contrôlaient parfaitement la situation. Aucun trouble n'est a signaler, en dehors de quelques débordements au bar... Mais vous savez sûrement ce qu'est la mentalité du soldat lorsqu'il s’ennuie, n'est ce pas Tribun?
-Aucunement de ce genre au sein des Praetors, je peux vous l'assurer, Colonel. répliqua Nostradus d'un ton hautain. Je connais les Commissaires Atrius et Octavius, et je m'en remet à aux pour mettre fin à ces débordements indignes d'un Garde Impérial. Il faut qu'ils comprennent qu'ils portent désormais le blason de Romae et non pas celui d'Olympus...Sans offenses, bien entendu, Colonel.
-Y'a pas d'mal... bougonna celui ci.
-Peut être êtes vous un peu prompt à juger le Colonel et les soldats qui se tiennent devant vous, Tribun. intervint alors Angelius. Le peuple d'Olympus ne partage pas la même façon de vivre que celui de Romae, aps plus qu'il n'a la même philosophie de vie. Mais je pense que vous vous apercevrez très vite qu'ils font d'excellents éléments, même si ils seront quelque peu excentriques par rapport aux gens que vous avez l'habitude de côtoyer.
-Ils portent la marque du Consul, monseigneur! s'indigna Nostradus. Ils doivent se conformer à nos règles, sinon nous ne pourrons pas maintenir efficacement la cohésion entre nos différentes unités. Imaginez un instant que nos soldats se mettent à penser comme eux! Ce serait l'anarchie!
-Si ils sont aussi purs et disciplinés que vous le laissez entendre, Tribun, il n'y a pas de raison que cela arrive. contra Angelius avec un sourire.

Nostradus perdit immédiatement tout ses arguments, sa frustration anéantie par l'évidence des propos de l'Astartes. Derrière lui, Farkos unit ses deux mains en jetant un regard de remerciements muets au Capitaine Sky Slaughter, ce qui ne fit qu'accentuer le sourire de ce dernier.
Angelius leva une main apaisante face au Tribun choqué et au Colonel qui transpirait encore de crainte, avant de la déplacer en direction des troupes rassemblées en contrebas.
-Considérez vos nouveaux guerriers, Tribun. reprit Angelius. Voyez comme ils se tiennent droits et fiers de pouvoir aller combattre les ennemis de l'Empereur. Voyez comme leurs rangs sont ordonnés et comme ils gardent le silence attendant de vous entendre vous adresser à eux, tel un père s'adressant à ses enfants. Sentez comme leurs coeurs brûlent du désir de partir à la bataille pour faire honneur à l'Imperium. Vous avez là devant vous des Gardes Impériaux comme il y en a des milliards dans toute la Galaxie. Pas des parias. Soyez fier d'eux et menez les bravement à la victoire, et ressentez le bonheur de savoir que vous avez accompli votre devoir et lavé les fautes de ces hommes et de ces femmes, leur rendant leur pureté aux yeux de l'Empereur aimé de tous.

Nostradus resta comme perdu dans ses pensées pendant quelques instants, avant e hocher la tête en silence plusieurs fois d'affilée, puis de relever les yeux en souriant. Il se tourna vers un Farkos encore craintif, s'essuyant de le front d'un revers de manche.
Nostradus s'inclina légèrement devant lui en frappant son poing sur son plastron doré.
-Je vous présente mes excuses pour mes paroles de tout à l'heure, Colonel. fit il. Le capitaine Angelius m'a ouvert les yeux, et je sais comprends à présent à quel point vous avez surpassé les attentes du Consul. Soyez en infiniment remercié.
-Je... Je vous en prie, Tribun. balbutia celui ci, tout à sa surprise. Je n'ai fait que mon devoir.
-Humble et efficace. sourit Nostradus. Je regrette vraiment de m'être emporté contre vous. Je m'emploierai à guider ces soldats vers la gloire et l'absolution, pour soigner leur âme comme je soignerai la mienne de mes péchés. Ceci est une bien belle leçon donnée aux Praetors.

Il se redressa et alla à la rencontre des différents officiers, mains jointes dans le dos, le visage radieux. Farkos s'essuya une nouvelle fois le front avant de se tourner vers Angelius.
-Eh bien, j'ai cru un instant qu'il allait m'attirer des ennuis, monseigneur... souffla-t-il. Merci de votre aide.
-Je ne vous ai pas aidé, Colonel. rétorqua calmement le Space Marine. C'est lui que j'ai aidé. Si nos deux systèmes doivent unir leur force durablement, il faut que disparaissent toutes barrières les séparant. La mentalité des Praetor est... particulière. Stricte, pleine de valeurs, et bien trop modeste. En un sens, ils sont l'une des branches les plus "pures" de la Garde Impériale qui m'ait été donné de rencontrer. A côté d'eux, les Futharks sont des sauvages primitifs, croyez moi!
-C'est bien ce que j'ai cru comprendre... confirma Farkos en retrouvant peu à peu son aplomb de militaire.
-Alors sachez vous aussi vous montrer digne de l'honneur qui est fait à ces hommes et ces femmes de porter leurs insignes. Ce n'est pas que aux Praetors de s'adapter aux natifs d'Olympus. La réciproque est indubitablement nécessaire.
-Tout à fait, monseigneur. Je comprends ce que vous voulez dire. Et je saurai leur rendre cet honneur.
-Je le sais, Colonel. C'est pour ça que mon Maître de Chapitre a fait appel à vous.

Angelius alla rejoindre le reste des officiers s'apprêtant à descendre de leur estrade en balcon pour aller passer les troupes en revue, laissant derrière lui un Colonel Farkos le coeur irradiant de fierté.
Farkos se jura de faire en sorte que le pont entre leurs deux peuples se bâtirait sur des bases saines, et demeurerait à jamais une solide union.
Il alla rejoindre ses homologues, d'une démarche droite et assurée et l'ensemble du groupe emprunta un ascenseur chromé actionné par deux serviteurs pour descendre sur la place de l'astroport emplie de quelques cent mille hommes et femmes figés dans un garde à vous strict, une foi inébranlable palpitant dans leurs coeurs et dans le regard tourné à l'unisson vers un futur de gloire et de majesté.

***

HECTOR SENTAIT la sueur lui couler le long du dos, cuisant parmi des milliers de ses frères sous un soleil de plomb, sa magnifique armure apparaissant soudain comme un véritable instrument de torture. Il n'avait pas besoin de tourner la tête pour savoir que son ami souffrait autant que lui de l'étouffante chaleur typique des matins de Sparta à l'approche du zénith, ses narines frémissant en détectant de vives odeurs de transpiration.
Les deux amis se tenaient droits comme des "i", en compagnie des autres membres de leur escouade aux ordres d'un sergent originaire de Taygète, une brute acerbe du nom de Klapos, et attendaient ensemble que se manifestent enfin els responsables de ce rassemblement soudain qui commençait à durement s'éterniser.

Bien entendu sa gueule de bois à peine dissipée n'aidait pas Hector à mieux supporter son attente interminable, et il pensa soudain à ses autres camarades de beuverie qui devait autant en voir pour se maintenir debout par une telle chaleur.
Leur escouade était l'une des premières du peloton, et se tenait en rang parfait juste derrière l'escouade du lieutenant en charge, un colossal athlète du nom de Dorokos originaire du cercle polaire sud (un ancien mineur des mines de cristaux glatz, avait pensé Hector). Devant l'escouade du lieutenant, un petit espace assez large pour laisser passer deux personnes marchant côte à côte les séparaient du peloton précédent.

Hector observa un instant le petit chemin de dalles d'acier où devaient se poser les navettes qui les emporteraient loin de leur monde natal, et sentit un frisson le parcourir en pensant que la dernière vision qu'il aurait de Taygète pourrait être cette horrible surface métallique bien loin de représenter la beauté sauvage de Sparta.
Il entendit Hulter soupirer discrètement, harassé par l'infernale torpeur qu'ils subissaient tous, et son estomac se manifesta alors bruyamment.
Hector ne put s'empêcher de s'en amuser, et laissa échapper un petit rire étouffé qui sonna comme un discret raclement de gorge.
-A cette heure là on serait déjà être devant un bon gros rôti chez le père Garyos. murmura-t-il d'un ton agacé et torturé par sa faim naissante.
-Je crois sincèrement que tu peux définitivement oublier les rôtis, mon vieux... lui répondit son ami tout bas sans bouger d'un cil. Tu va subir un régime d'enfer ces prochains temps...
-M'en parle pas Hector, à me file la dalle rien que de penser à tout les plats auxquels je ne pourrai plus jamais toucher. grogna Hulter. Bon sang mais qu'est ce qu'on fait à rester là, à cramer sur place comme des crétins?
-Silence derrière! ordonna le lieutenant dans un souffle sec comme un coup de fouet.
Seul un nouveau gargouillis jaillissant du ventre gras d'Hulter lui répondit.

Un instant après, plus personne n'eut envie de parler, et Hector sentit ses jambes sur le point de flancher, se sentant l'obligation de tomber à genoux sur l'instant où un groupe de silhouettes arpentaient le petit espace entre le 3ème et le 2ème peloton.
Il était visiblement loin d'être le seul à avoir cette sensation, et toute leur rangée s'agenouilla à l'unisson alors que trois anges forgés dans la guerre passaient devant eux d'un pas pesant et terrifiant, un majestueux guerrier auréolé de puissance suivit par deux guerriers silencieux, suivis par un groupe d'officiers à l'allure plus humaine.
Hector, gardant la tête baissée, ne put s'empêcher de suivre des yeux les silhouettes du Capitaine Space Marine et de son escorte de Vétérans, puis observa le cortège qui suivait, composé d'officiers militaires et de scribes en bures.
L'Astartes s'arrêta un instant face à l'escouade du lieutenant Dorokos, ses deux Vétérans restants en retrait, alors que deux officiers à l'allure majestueuse vinrent le rejoindre. L'un d'eux, un Praetor à l'uniforme rouge et à la cuirasse d'or, parla au Capitaine colossal en lui désignant de la main le lieutenant et ses hommes, lui présentant les effectifs du peloton.
Quelles que fussent ses paroles, Hector était trop en proie à sa fascination pour le demi dieu qui se tenait à quelques pas de lui pour les entendre, restant là, le regard relevé vers les individus à la limite de son champ visuel, sa tête toujours baissée comme si un poids terrible lui reposait sur les épaules.
L'autre gradé portait l'icône des Phalanges de Sparta, et il reconnut le Colonel Farkos, un vieux héros de Taygète, connu comme étant aussi bien un militaire de renom qu'un grand amateur de poésie, et Hector l'avait à plusieurs reprises aperçu au Grand Théâtre de la cité.

Le Praetor cessa de parler tandis que l'Astartes tendit une main respectueuse vers la bannière du peloton qui claquait au vent, pour en agripper un pan et le porter à son visage. Le Space Marine embrassa le tissu en prononçant une quelconque bénédiction, avant de la relâcher et de poser sa main sur l'épaule du lieutenant prosterner et prononcer d'autres mots bienveillants.
Puis le cortège reprit son long cheminement, passant aux rangs suivants constitués du 8ème peloton de la Compagnie.
Alors que les silhouettes s'éloignaient, les rangs du 3ème peloton se relevaient en silence. Hector revint à son garde à vous, l'esprit comme embrumé, toute affliction due à la chaleur cuisante qui tombait sur eux disparue, son corps et son âme soudainement apaisés.
Par sa simple présence, c'était comme si le Space Marine les avaient béni un par un, et tous s'en retrouvaient grandement touchés.
Hector se mit à sourire, comme nombre de ses camarades, l'honneur d'avoir fait pareille expérience lui traversant tout le corps, sentant alors une véritable fierté monter en lui à l'idée d'aller combattre aux côtés de pareilles légendes vivantes.

Il savait enfin quelle était sa place véritable place, ici, avec ses frères et ses soeurs, tous rassemblés en une grande famille, pour aller combattre les ennemis démoniaques de l'Humanité.


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Message par Corax Mer 15 Fév 2012 - 15:49

Elles sont bien sympas ces deux parties, j'ai quand même préféré la conversation entre les Officiers Impériaux.


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Message par Turielo Mer 15 Fév 2012 - 22:54

LE RASSEMBLEMENT NE DURA en totalité pas plus de deux heures, et bien vite les rangs furent dissous, les soldats renvoyés à leur attente. Cette fois cependant, les régiments furent regroupés entre eux afin d'améliorer la procédure d'embarquement.
Le 88ème se retrouva ainsi confiné à proximité immédiate des sites d'atterrissage, les navettes ayant recommencé leur ballet aérien pour venir récupérer les soldats petit à petit, peloton par peloton, compagnie par compagnie, les acheminant vers l'orbite basse où les attendaient l'un des vaisseaux de transport qui devait les accueillir.
Un réseau de baraquements construits en ligne servait de lieu de regroupement des unités sur le point de partir, et le reste du régiment était rassemblé dans un campement voisin bien plus précaire, fait de préfabriqués et de longues rangées de tentes en plastek souple.

Hector et Hulter étaient dans l'une de ces larges tentes, en compagnie de leur escouade, leur embarquement prévu pour la fin de l'après midi avec le reste de leur peloton.
Leur tente regroupait ainsi dix personnes, dans une ambiance encore détachée et étrangère, presque personne ne se connaissant. En vérité, les deux orphelins de Taygète étaient les seuls à se connaître personnellement.

Les deux jeunes hommes firent la connaissance de leur sergent, un homme originaire de Lakedaimôn, un ancien marchand de poissons du nom de Laikos. C'était un grand bonhomme au visage buriné, bon vivant, sec mais aimable à ses heures, au franc parler parfois difficile à encaisser. Hulter avait entendu dire qu'il avait gagné ses galons grâce à une connaissance relativement obscure en matière d'explosif, ce qui, au regard de son ancien métier, était assez étrange à imaginer.

Il y avait aussi le servant d'armes spéciales, un gars au tempérament assez instable, peut être aussi instable que le prométhéum contenu dans les recharges qu'il gardait jalousement. L'homme, répondant au nom de Jurkos, tentait toujours de cacher le tatouage de pénitencier qu'il avait dans le cou, et beaucoup soufflaient dans son dos qu'il y avait été incarcéré en tant que pyromane.

A l'inverse, il y avait aussi ce joyeux drille du nom de Alekos, un jeune homme blondinet, ancien éleveur de baratis, faisant toujours preuve d'une bonne humeur, ses blagues constantes ne trouvant pas toujours écho auprès de ses camarades.

Une jeune furie du nom de Halatos, une ancienne ganger au vu de ses tatouage lui parcourant la moitié du visage, aux yeux vert émeraude et à la chevelure rousse coupée presque à ras, de discrets implants augmentiques lui dépassant du crâne, était une fille très taciturne et acerbe, vraiment pas dans son élément. Mais pas hostile pour autant, et elle s'était même plus ou moins liée d'amitié à certains soldats.

L'un d'eux, Dakos, était un homme gringalet qui avait la quarantaine bien marquée, une barbe de trois jours grisonnante et des yeux de chien fatigué, une mine taillée à coups de serpe et des cheveux plaqué à la gomme sur le côté. Hector lui avait parlé lorsqu'ils furent rassemblés dans la tente, et Dakos était apparu comme un homme timide mais d'une grande gentillesse, se prenant immédiatement d'affection pour le jeune homme.
L'autre était un sacré nerveux du nom de Donarkos et ses yeux roulaient toujours dans ses orbites à un rythme fou, le faisant plus ressembler à un épileptique chronique qu'à un soldat, et tous se méfiaient déjà de lui et se tenaient loin de la ligne de mire de son arme.

Hulter avait eu automatiquement le regard attiré par une sublime créature à la peau blanche comme le plus pur des plâtres, et aux cheveux d'un noir abyssal, ses yeux de louve à l'éclat doré projetant des éclairs chargés de désirs interdits. Elle s'appelait Urela et tous savaient que l'approcher signifier soit avoir une chance énorme, soit aller droit vers un rejet plus que douloureux, la belle étant capable de porter des coups à une vitesse phénoménale. Hulter devait être chanceux car la superbe femme avait plusieurs fois répondu à ses regards par un large sourire plein de grâce.

Le dernier soldat de l'escouade était un colosse tout en muscles du nom de Urkos, au regard bestial mais à l'esprit étonnamment éveillé, s'avérant être un fin parleur et un adepte remarquable de stratégie. Pas étonnant lorsqu'on savait qu'il avait fait partie des FDP qui s'étaient battus sur la lune de Sparta lors de la Treizième Croisade Noire. Son service s'était terminé au calme, désincorporé de sa section lorsque la Phalange de Sparta commença à) prendre de l'ampleur et que les premiers éléments de l'ancienne FDP commençaient à être renvoyés chez eux.

Le groupe était occupé à manger leurs rations assis sur leurs maigres lits de camp, excepté Donarkos qui était trop occupé à nettoyer frénétiquement son arme pour la quinzième fois au moins en jetant des regards vifs aux alentours, sa mâchoire se crispant régulièrement de façon bien peu avenante. Hector et Hulter étaient assis face à face, et écoutaient d'une oreille distraite les rares échanges entre les autres membres de l'escouade.
Le sergent Laikos, le géant Urkos et le pimpant Alekos étaient plongés dans une grande discussion sur leur impatience à rejoindre le front.
-Ca va être un joyeux bazar tout ça, j'vous l'dit les gars! tonna Laikos avant d'engouffrer une cuillère monumentale de sa pitance peu ragoûtante.
-Vous croyez qu'on va beaucoup se battre là bas? J'ai entendu dire qu'ils étaient des milliers et des milliers... demanda Alekos, les yeux pleins d'étoiles.
-Multiplie tes estimations par vingt, au moins, garçon. le tempéra Urkos en machonnant un bout de pain sec comme une crosse de fusil. On va repousser des Orks, et qui dit Ork dit une véritable marée de peaux vertes. J'ai un oncle à moi qui est rentré au bercail les pieds en avant au retour d'une campagne contre ces xenos. Et juste les pieds, j'te dit. Le reste, ils l'ont pas retrouvé. C'est des barbares violents et sans cervelle. Plus buté qu'un Ork tu trouve difficilement et ils pensent qu'à se battre, et à rien d'autre. Imagine les toi lancés contre ton joli petit minois et dis toi que même l'Empereur aurait du mal à les en empêcher.
-Vous en avez déjà combattu? demanda Hulter.
-Ouais, un seul, et ça m'a largement suffit. C'était ma femme! répondit Urkos avant de rire bruyamment de sa voix caverneuse. Non gamin, j'en ai pas encore croisé. Les seules batailles auxquelles j'ai participé, c'était contre ces damnés hérétiques. De la sale boucherie croyez moi. J'espère ne pas avoir à en recroiser de sitôt. Des animaux. Voilà c'que c'est. conclu-t-il avant de cracher de dégoût à terre.
-Un parent à moi aussi a combattu le Chaos. fit Laikos sans sourire. Il a pété un fusible depuis, et on a eu peur que son âme ait flanché. Mais ce bougre a juste vu trop d'horreur pour rester sain d'esprit. Il est parti un an plus tard au Temple de Caron, sur Styx. On l'a jamais revu, mais tous les ans il nous envoie une holoimage pour nous dire combien il est heureux d'être devenu prêtre.
-Je ne souhaite à personne de devoir croiser la route de l'Ennemi Primordial. affirma Urkos. C'est bien trop moche à endurer. Il m'arrive encore de ne pas dormir à cause de ce que j'ai vu. Des milliers d'allumés braillant leurs chants puants à la gloire de leurs Dieux putrides. Des guerriers couverts de sang, le leur et celui de l'ennemi, continuer de se battre alors qu'ils marchent sur leur propres entrailles. Des milliards d'innocents jetés dans les flammes de l'horreur absolue, juste parce qu'il étaient au mauvais endroit au mauvais moment. J'ai failli crever je sais même plus combien de fois, et c'est là que j'ai reçu cette merde à la place du bras. fit-il en tapant avec mépris son bras augmentique. J'ai horreur des bioniques, mais sans ça j'aurai jamais pu continuer à travailler.
-Comment est-ce arrivé? demanda Hector en hésitant.
-Connement, comme toujours dans ces cas, petit. répondit Urkos. J'étais en première ligne pour une mission de reconnaissance, l'un des nôtres s'est envoyé en l'air, pas de la façon agréable, en sautant sur une mine, et l'enfer s'est rué sur nous. J'ai pris un bolt juste au dessus du coude, et mon bras s'est barré en charpie. Parfois j'en ressent encore la douleur. Ce jour là, on a perdu presque trois mille gars en à peine une heure... C'était deux jours avant que n'arrivent les Space Marines.
-Vous les avez vu combattre? demanda Hulter avec avidité.
-Ouaip. Crois moi, comme ça ils sont magnifiques et tout et tout, et moi même je n'arrive jamais à les regarder dans les yeux tant leur présence est un émerveillement. répondit Urkos, le regard sombre. Mais les voir combattre... C'est autre chose. C'est des machines à tuer, de la plus impitoyable des espèces, et je pense pouvoir dire que les pires horreurs qui m'aient été données à voir, ce fut lorsque je les vit combattre. J'te l'dit mon frère, ça a beau être des êtres extraordinaires, on les surnomment pas "anges de la mort" pour rien. Lorsque j'en voit un, je ne vois plus un demi dieu comme la plupart des péquenots qui en voit pour la première fois. Je vois un colosse avec dans son sillage des milliers de cadavres écrabouillés et hurlant à jamais de douleur. Je vois en eux l'avatar même du massacre, rien de plus. Et je peux te jurer que c'est aujourd'hui la principale raison qui fait que je ne peux pas les regarder dans leurs foutus yeux.

Ces paroles crues laissèrent planer un silence gêné, beaucoup parmi eux ayant été impatient de voir l'Epée de l'Empereur en action et le regrettant instantanément. Urkos apparaissait vraiment là comme un de ces hommes qui était allé en enfer et en était revenu atrocement changé.
Il était le rappel vivant de combien la guerre pouvait être cruelle et sans merci, une antithèse de tout ces poèmes hypocrites vantant les exploits meurtriers de héros assassins.
Laikos hocha lentement du chef avant de repousser sa gamelle de côté.
-Toi mon gars, va falloir faire gaffe à ce que tu baves... dit il d'un ton paternel. J'm'inquiète pas tant pour les Commissaires et autres pointilleux de la politique, mais plus du moral de mes gaillards. Des paroles comme ça, personne n'aime les entendre, surtout à la veille d'un conflit.
-Désolé sergent. fit Urkos, penaud. J'aime pas mentir, c'est tout. Vous trompez pas, mes grands, la guerre est horrible et personne ne devrait aimer y aller. Mais la seule pensé de servir l'Empereur et de défendre sa famille, c'est quelque chose de tellement grandiose que ça suffit à repousser tout l'ignoble de ces choses.
-Mais, et votre famille justement? demanda Hulter. Votre femme... Je veux dire, vous m'avez dit qu vous vous étiez engagé de vous même. Vous n'allez pas les regretter?
-Je les regrette chaque jour, mon garçon. répondit amèrement le colosse. Ma femme est morte lors d'un accident l'an passé, et mon gamin s'est fait envoyer à la droite de l'Empereur aimé de tous durant la campagne de Nubia. Il avait dix neufs ans. J'ai plus rien ici. Juste ma foi et mon devoir envers le Maître de l'Humanité.

Une fois de plus le silence retomba, chacun détournant son regard, gêné par la triste révélation d'Urkos. Celui ci le comprit bien vite et se força à sourire.
-Eh, les amis, ça va aller. Je suis vivant, c'est déjà pas mal, je pourrai sauver vos miches quand ça va barder! rigola-t-il. Pensez juste à ce que vous devez faire demain. En ces temps, y'a pas le temps pour avoir des regrets!

Les haut parleurs au dehors qui égrainaient sans fin les matricules des unités appelés sur la piste d'embarquement annoncèrent leur numéro d'escouade, et ils se levèrent tous d'un bond, rassemblant leurs maigres possessions.
-En selle mes jolies! lança joyeusement Laikos. Il est temps de remplir notre devoir envers l'Imperium!
-Pour l'Empereur, Sparta et le Consul! scanda Dakos avec un sourire qui apparaissait affligé au milieu de sa tête de chien battu.
-Allons botter des culs verts, on reparlera de l'Empereur après, les garçons! ricana Halatos en levant ostensiblement son arme, un sourire meurtrier se dessinant sur son visage d'ange des bas fonds.

Hulter regarda son ami avec un sourire bienveillant et mélancolique, lui donnant une petite tape sur l'épaule.
-Pour maman et Taygète. Qu'elles soient toutes deux fières de nous!

L'escouade se précipita sur le terrain d'embarquement aux côtés des autres escouades du 3ème peloton de la 25ème compagnie, une navette au port lugubre les attendant déjà en sifflant d'impatients jets de vapeur pour les mener vers leur destin...


Dernière édition par Turielo le Jeu 16 Fév 2012 - 19:58, édité 1 fois


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Message par Logan Grimnar Jeu 16 Fév 2012 - 18:48

Toujours aussi bon, cher Turielo. Cool
C'est impressionnant ce style d'écriture !
J'ai strictement rien à redire, une personnalité bien définit par personnage et tous s'y tiennent (pour l'instant Razz ).
En attente habituelle d'une suite. Very Happy


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Message par Turielo Ven 17 Fév 2012 - 15:46

Merci! En passant, j'ai quelques peu avancé dans la réécriture de PEML, les chapitres sont construits (ce qui reconstruit quelque peu la trame du récit mais sans grosse incidence sur l'histoire elle même) et j'ai commencé à rajouter certains passages pleins de surprises.

***

La navette s'éleva dans un premier temps lentement en sifflant affreusement et en projetant de gros crachas de vapeur surchauffée, avant de pivoter doucement sur son axe et de lever le nez, en commençant son ascension.
Le décollage ébranla l'habitacle exigu dans lequel les soldats se cramponnaient de toutes leurs forces, avec la désagréable impression de sentir leur squelette entier se tasser sous la terrible pression infligée. Déjà, certains se penchaient brutalement en avant, secoués de spasmes, pour rendre le contenu de leur estomac d'une manière fort peu délicate. D'autres gardaient les yeux fermés, les mains crispées sur leurs harnais jusqu'à en avoir les articulations blanchies, répétant inlassablement et à toute vitesse un long chapelet de prières.
Les cinq escouades du 3ème peloton étaient rassemblées pour la deuxième fois depuis leur arrivée à l'astroport, et comme d'accoutumée, presque personne ne semblait se connaître.
Les cinquante soldats se retrouvaient à présent tassés dans un long compartiment étroit, assis sur un strapontin d'acier particulièrement inconfortable, leur sac réglementaire de Garde coincé entre leurs jambes et leur fusil accroché au dessus de leur tête. Le long compartiment était plongé dans les ténèbres, un seul lampion à la lueur rouge sang clignotant à intervalle régulière. Il n'y avait aucun hublot et la chaleur à l'intérieur de la carcasse de la navette était insupportable, l'atmosphère puant la transpiration, le carburant et le métal brûlé.

Les secousses redoublèrent d'intensité alors que le nez de l'appareil commença à pénétrer la haute atmosphère, la navette très vite transformée en véritable comète projetée hors de Sparta à une vitesse fulgurante.
Dans l'habitacle étouffant, les soldats étaient au comble de la tension, les prières se faisant plus nombreuses et plus fortes. Un servo crâne dont les lentilles luisaient lugubrement dans la lueur de sang stroboscopique passait le long du chemin central, scannant chaque militaire pour confirmer la présence de la totalité des effectifs. Dans son sillage, une créature voutée, entièrement dissimulée sous une épaisse robe à capuchon dans un état lamentable, progressait en claudiquant, visiblement insensible aux vibrations qui ébranlaient la navette. Par moment, la chose s'arrêtait face à un Garde et un faisceau vert émeraude jaillissait de sous sa capuche pour aller lécher le visage du soldat, avant de s'éteindre alors que la créature humanoïde émettait des sons grinçants et crachotant. En passant devant les quelques râteliers d'armes supplémentaires, elle s'arrêtait toujours pour brandir un tentacule d'acier sorti des replis de sa robe miteuse, et passer en revue le matériel de guerre. Les mêmes sons inhumains retentissaient et la chose reprenait son chemin sans paraître consciente des dizaines de soldats apeurés qui l'entourait.

Hector cligna des yeux quand le rayon verdâtre lui passa sur le visage, sentant sa gorge se serrer alors que l'être en haillons à l'odeur d'huile de moteur se penchait plus près de lui en émettant ses cliquettements insupportables. Quand la créature s'en fut plus loin, il ferma les yeux un instant pour tenter d'avaler sa salive sans vomir, l'estomac douloureusement contracté par les secousses. Il les rouvrit pour jeter un regard à un Hulter plus blanc qu'un cadavre, les lèvres charnues de son camarade ne cessant de gigoter alors qu'il devait être en train de réciter l'intégral des sermons du père Artakos. Il laissa son ami à ses prières et replaça son regard face à lui, sans fixer quoi que ce soit en particulier, cherchant juste à rester conscient.
Le soldat harnaché face à lui l'observait, un sourire en coin, son visage sec comme du cuir tanné barré d'une profonde cicatrice lui allant de l'oreille droite réduite en un agglomérat de chair au bas de sa joue gauche, ses yeux brillant dans le noir comme si une tempête couvait à l'intérieur. Son casque était attaché à la va vite, et il était mal rasé, son uniforme négligé portant déjà nombre de fantaisies comme une bandoulière arborant des cartouches grosses comme le poing ou un couteau accroché à son épaule gauche, à la lame longue comme l'avant bras et aussi large qu'une paume ouverte.
Il ricana, sa voix rocailleuse et sèche, avant de cracher à terre, puis de prendre une rapide et discrète gorgée d'une flasque de métal bruni qu'il dissimulait sous sa veste.
-Premier vol, l'ami? demanda-t-il à Hector, en criant presque pour se faire entendre.
Le jeune homme se contenta de secouer la tête de haut en bas pour acquiescer, trop malade pour ne serait-ce que tenter de parler.
-Pas moi! reprit l'individu semblant à l'aise comme un poisson dans l'eau. T'en fais pas mon gars, ça va pas durer. J'm'y connais, on est bientôt sorti de ce cauchemar, et ça va être vite le calme plat.
Hector ne répondit rien, se contentant de fixer l'homme en continuant à se persuader qu'il n'avait pas envie de vomir.
Le soldat secoua la tête en riant de la peur panique de Hector et des autres militaires.
-Ha ha, ces bleusailles! Mais qu'est ce qu'on va faire de vous si vous êtes même pas foutu de supporter une sortie planétaire?
-La ferme, Korbas! lança un autre soldat un peu plus loin, un homme au visage carré, un mégot de cigare encore luisant enfoncé entre ses puissantes mâchoires. C'est leur premier vol, c'est pas étonnant qu'ils aient peur, on est tous passé par là!
-J'me suis pas fait dessus dès la première embardée, mon gars! rétorqua le dénommé Korbas en riant à gorge déployée.
-Non tu t'es contenté de tourner de l'oeil vite fait. intervint un autre soldat au profil aquilin et aux cheveux noirs rasés en une crête plate d'à peine quelques millimètres. Je le sais, j'étais là ce jour là.
-Va te faire, Harros! cracha Korbas, ayant perdu subitement toute son envie de rire.
-Même pas en rêve, Korb'. répondit son interlocuteur.

Korbas se contenta de lever ostensiblement son majeur en crachant une nouvelle fois à terre tandis que le soldat au cigare était secoué de rire. Une dernière embardée secoua la navette, et le calme se fit soudainement, tous ayant alors l'impression de flotter doucement avant que leurs sens reprennent leurs droits et que l'atmosphère intérieur redevienne normale.
Hector jeta un regard alentour, ravalant une nouvelle fois sa salive au goût cuivré, observant les soldats reprendre leurs esprits tandis que les habitués de la chose se contentaient de dégrafer leur harnais.

-Bordel! s'écria Korbas en soulevant ses bottes d'un air dégoûté, jetant un regard haineux au soldat comateux se trouvant à ses côtés. Ce salopard s'est oublié sur moi!
-Il n'est pas seul visiblement... renifla un homme dont la moitié du visage avait été remplacée par des implants bioniques.
-Allons les gars. les tempéra le soldat au cigare. Encore quelques voyages comme ça et ils seront tous habitués.
-Okay mais le prochain qui dégobille sur mes pompes, j'utilise sa tronche comme serpillère, Darkos! grogna Korbas avant de regarder Hector en haussant un sourcil, son visage encore crispé de colère tandis qu'il essuyait ses bottes sur le pantalon de son voisin évanoui. Alors, je te l'avais dit que c'était bientôt fini... C'est quoi ton blase, petit?
-Hector... répondit l'intéressé. Hector Firas. De Taygète.
-T'étais de cette belle petite cité? T'as dû mener une petite vie bien tranquille, mon pote. fit Korbas en se décontractant enfin avant d'allumer un tube de tabac. Moi je viens d'Ithaquia. Ruche de Phorkys. J'étais dans les FDP locaux.
-Soldat, donc. C'est pour ça que vous êtes à l'aise avec tout ça. conclu Hector en désignant les lieux du regard.
-Ouais. J'ai pas mal baroudé. J'en suis à dix huit années de service actif. Notre section des FDP a souffert d'une révolte qui a mal tourné l'an dernier, et on a été dissous pour être redéployés dans d'autres unités. Au final, on a tous préféré s'engager dans la Garde comme le proposait le Gouverneur. Ces enflures que tu vois là étaient avec moi. expliqua Korbas en désignant Harros, Darkos et une poignée d'autres soldats. On a de l'expérience, mais j'te préviens d'office, on sera pas là pour vous changer les langes au premier coup de pétoire, c'est compris?
-Laisse le gosse tranquille, le balafré! lui jeta l'un des soldats qu'il avait auparavant désigné. On sera là pour les aider quand il le faudra.
-Je te laisse tout le plaisir, Garidos. ricana Korbas.

Les derniers infortunés à avoir tourné de l'oeil se réveillèrent peu à peu en gémissant, celui qui avait vomi sur les bottes de Korbas tentant d'échapper au regard meurtrier que l'ex FDP lui jetait.
Hector finit par détacher son harnais, et attrapa sa gourde pour prendre une gorgée d'eau plus que bienvenue. Hulter, lui, était en train d'engouffrer une barre protéinée, son visage retrouvant quelques couleurs.

Le fond du compartiment s'ouvrit dans un grand grincement, et le lieutenant Dorokos entra d'un pas assuré. Il regarda un instant l'ensemble des soldats, son visage sévère impénétrable se fracturant en un sourire moqueur quand il considéra Korbas.
-Par l'Empereur, soldat, tu t'es encore oublié? fit il en riant, accompagné par l'hilarité des camarades de l'ex FDP au visage balafré devenu cramoisi.
-C'est pas moi, lieutenant! se défendit-il empli de colère. C'est cet empaffé de bleu qui m'a lâché son petit déjeuner sur les grolles!
-J'en suis sûr, Korbas, j'en suis sûr... ricana le lieutenant. Bon es gars, assez plaisanté! Préparez vos affaires, on est arrivé! Dans quelques instants vous allez débarquer à bord du croiseur Gladius et serez acheminés vers vos quartiers en attendant le départ. Tous les officiers, j'attendrai vos rapports une heure précisément après le débarquement. Vous avez dix minutes.

Il se retourna pour repartir vers le cockpit, lâchant seulement en guise de conclusion:
-Bienvenue chez vous les gars!


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Message par Corax Ven 17 Fév 2012 - 17:22

J'aime beaucoup même si j'ai une vraie préférence pour les Sun Hawk, mais cela va bientôt bouger avec ces nouveaux Gardes Impériaux et Space Marines .


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Message par Turielo Sam 18 Fév 2012 - 0:11

En effet! Pour cette histoire, comme je l'avais dit auparavant, je vais plus en douceur, et je prends le temps et d'installer l’atmosphère, et de présenter les persos. En gros pour le moment je m'attache, après mise en situation, aux persos rattachés à la Garde Impériale, et pour le chapitre suivant, ce sera autre chose. Petit à petit le noeud se créera, et l'histoire continuera en intensité. Juste patience héhé! Pour les Sun Hawks je suis directement rentré dans le vif du sujet, là je vais y aller plus doucement, donc il va falloir s'armer de patience, héhé!


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Message par Turielo Sam 18 Fév 2012 - 15:03

LE PONT DU GLADIUS était en pleine effervescence alors que reprenait le trafic d'embarquement, des dizaines d'officiers penchés sur leurs cogitateurs et et les consoles de communications, et deux fois plus de serviteurs lobotomisés allant dans tout les sens pour transmettre rapports, ordres ou statistiques. Du plafond en clé de voute du large pont, de petits balconnets en marbre poli étaient parcourus de fugaces arcs électriques alors que les astropathes qui y étaient enfermés assuraient les transmissions télépathiques avec la surface, des murmures sinistres s'échappant des coques de vitracier fermant les petits balcons, les rendant impénétrables.
Au centre de la vaste pièce s'élevait un trône monté sur une estrade, et flanqué des deux nacelles dans lesquelles se tenaient le second du Commandant et l'officier de liaison de la Garde Praetor.
Le Commandant Tiber Varus dirigeait le Gladius d'une main de fer depuis près de trente ans, ses glorieux états de services l'y ayant propulsé après la mort du précédent maître à bord, tué lors d'une incursion Ork. Varus était fier de sa position, et n'espérait pas plus de gloire, devenu très intime avec son vaisseau en le considérant presque comme son enfant, excentricité relativement répandue parmi les membres de la Flotte Impériale. A soixante treize années standard, le Commandant pouvait se targuer d'avoir vu la Galaxie sous presque toutes ses coutures, ayant aussi bien servi au service de la Garde Impériale qu'au service de libres marchands, voir même en quelques occasions des groupuscules plus obscures et bien plus redoutés, comme l'Inquisition.
Son visage de rapace aux rides discrètes était un masque de fermeté et de courage, ses yeux aux reflets d'un lac gelé surmontés par des sourcils broussailleux. Son menton fin et osseux était recouvert d'une fine barbe taillée en pointe et légèrement recourbée, comme celle d'un bouc, et ses cheveux d'un blanc de neige étaient toujours soigneusement ramenés en arrière en catogan, libérant son front creusé depuis des décennies par les combats, l'impatience et la ténacité.
Des coins de ses orbites, de fins câblages cuivrés allaient se perdre dans se chevelure, et son bras gauche tout entier avait été remplacé depuis vingt ans par une prothèse bionique raffinée, son ensemble de plaques chromées finement gravées de motifs cosmologiques entrelacés.

Varus se tenait droit et fier devant la baie d'observation qui faisait face à son trône de commandement, mains dans le dos, observant en silence les allers venues des navettes de transport, sans ciller un seul instant, pareil à une statue, mais parfaitement au courant de ce qui se passait autour de lui, son ouïe aux aguets, ne perdant par un brin du brouhaha qui ronflait depuis des heures sur le pont.
Son second, un jeune homme du nom de Pontius Octus, au crâne rasé arborant un large éléctrotatouage de la Flotte Impériale, se chargeait de la surveillance globale du croiseur, transmettant les assignations des diverses unités Prateors.
Crispé dans une posture sèche et peu avenante, son visage figé en une expression d'impitoyable sévérité, Octavius Pilate, l'officier de liaison du Tribun Nostradus à bord de la Flotte, suivait sans broncher chaque mouvement d'Octus, ses bras musculeux croisés sur son plastron chromé.
A plusieurs reprises, Octus s'était interrompu pour jeter un regard par dessus son épaule, avant de le replacer immédiatement sur son cogitateur, glacé jusqu'aux os par l'allure froide du Praetor, ses yeux semblant littéralement sur le point d'incinérer quiconque aurait l'impudence de lever les yeux sur lui.

La grande porte du pont s'ouvrit dans un chuintement discret, et un Commissaire entra d'un pas énergique, sa caquette tenue sous le bras et ses cheveux noirs gominés soigneusement tirés en arrière comme s'il allait à la parade.
Il se présenta devant Pilate en claquant les talons, se frappant le plastron du poing droit tout en penchant sèchement la tête en guise de salut.
L'officier Praetor leva son regard infernal vers le Commissaire et haussa simplement un sourcil pour signifier au nouvel arrivant qu'il désirait entendre son rapport.
-Le 88ème présente à borde ses effectifs complets et en attente d'ordres. Il ne reste que le 89ème régiment à récupérer. déclara le Commissaire d'une voix chargée d'autorité et de droiture.
-Dans les temps. Parfait. Faites savoir au Gouverneur Dekris que j'attends les derniers soldats à partir avant le coucher du soleil sur Taygète. Puis nous attendrons les ordres du Consul concernant notre départ. ordonna Pilate de sa voix bourrue. Comment sont les troupes?
-Inexpérimentées. fit le Commissaire avec mépris. Le Gouverneur a voulu aller trop vite, et ses casernes n'ont pas pu faire efficacement le tri entre les bons éléments et les faibles.
-Alors nous feront nous même le tri, Magister Militum. Vos subordonnés ont reçu leurs ordres je présume?
-Bien entendu, et cela avant même qu'ils soient en présence de leurs futurs régiments. répondit le Seigneur Commissaire Augustus en hochant la tête d'un air entendu. Chaque compagnie de chaque régiment subira une batterie de tests pour déterminer qui est en capacité de se battre et qui ne l'est pas. Les plus faibles seront regroupés dans un régiment adéquat. Le 89ème ne comptant pas plus de quatre mille hommes, pour la plupart d'anciens détenus, je propose qu'il soit désigné comme tel et je m'occuperait moi même de sa supervision.
-Entièrement d'accord. approuva Pilate. Cependant, vous vous doutez bien qu'encore une fois, le Tribun ne sera pas satisfait d'un tel remaniement. Pour ma part il est vital et je pense qu'il en est de même pour vous. Mais nous devons d'abord recevoir son approbation.
-Je n'ai pas besoin de son accord pour imposer des règles de conduite dignes de la garde Praetor, Colonel Pilate. renifla Augustus. Je ne tolérerai aucun débordement sur le plan disciplinaire de la part d'un ramassis de débauché, de couards et de parias.
-Sauf que pour le moment, je suis le seul maître à bord, Seigneur Commissaire, et je ne tolérerai pour ma part aucune déviation aux ordres qui nous ont été donnés tant que vous serez à bord de mon vaisseau. intervint soudainement Varus, la voix fracassante comme un tremblement de terre. Il tourna ses yeux de glace vers ceux de braise de Pilate, et maintint son regard fixe jusqu'à ce que le Colonel Praetor ne baissa le sien. Sachez messieurs, j'ai reçu mes ordres directement du Consul et du Maître de Chapitre Grivus en personne. Et je m'y tiendrai à la lettre. Les régiments levés en Olympus ne seront en rien comparables au reste de la garde Praetor, et ils ne le seront jamais. En outre, on m'a assuré encore ce matin que malgré leurs différences de philosophie notables, ils constituent une armée disciplinée et sans obstacle apparent. Je vous suggère d'attendre quelque peu avant de prendre vos mesures de conditionnement.
-Et tolérer leurs exactions? tonna Augustus en dépliant ses bras, le visage tendu par la colère. Ces gens se comporte en véritables sauvages, buvant, braillant et jurant toutes les cinq minutes! Et par le Trône je ne parle même pas de leur façon belliqueuse de se défier les uns les autres! Croyez moi, les premières bagarres en tarderont pas à éclater entre ces primitifs!
-Commissaire, rappelez vous simplement que les gens d'Olympus ont un autre mode de vie que le vôtre, et que par là même il peuvent vous considérer vous même comme des sauvages primitifs. rétorqua Varus avec calme et fermeté. Leur origine et leurs traditions n'en font pas obligatoirement des soldats inférieurs. Seul l'Empereur pourra les juger, et cela aura lieu sur le champ de bataille. Pas sur mon vaisseau, et encore moins à cause de préjugés de la sorte.
-Vous avez passé trop de temps avec le peuple d'Olympus, Capitaine Varus. Pour un natif de Roma, je pensais que vous auriez encore à coeur nos propres traditions qui permettent à notre peuple d'être à la perfection en terme de discipline et de respect. grommela Pilate en jetant un regard affligé au Capitaine. J'entends bien ce que vous dites, mais sachez que pour ma part il n'en va pas de simples préjugés. Il en va du fait que ces hommes et ces femmes vont bientôt devoir se battre aux côtés d'autres régiments de notre Garde et que je crains fort que les différences culturelles n'interfèrent dans l'effort de guerre commun. Croyez vous que le Consul voudra d'une armée fractionnée?
-Il me semble que le Tribun a déjà parlé de tout ça avec vous, Colonel. siffla Varus. Il me semble également qu'il vous a donné des ordres bien spécifiques concernant ces craintes. Je pense me rappeler que votre grade est un tant soit peu inférieur au sien. Et je pense donc que cette argumentation qui est la vôtre n'est tout bonnement pas recevable.
-Je ne vous permets pas! s'écria Pilate en levant un poing vers son accusateur.
-Cessez de geindre et obéissez aux ordres qui vous ont été donnés! l'interrompit Varus, sa voix claquant comme un coup de tonnerre. Et vous aussi Commissaire Augustus, cela m’affligerait de devoir faire un rapport au Consul sur vos divergences d'opinions. Ce genre d'acte messieurs, on appelle ça "refus d'obéissance" et par conséquent constitue un acte grave de trahison.
-Je suis pas à même d'être concerné par vos ordres, Capitaine de la Flotte Impériale. lâcha Augustus avec un ton méprisant. Mais soit. Nous nous conformeront aux attentes du Consul sans agir nous mêmes. Nous allons toutefois lui faire part de nos inquiétudes quand à la crédibilité de ces régiments.
-Je salue votre sagesse, Commissaire. fit Varus d'un ton cassant, en hochant la tête sans le quitter des yeux.
-C'est ridicule! s'emporta Pilate. Je vais m'entretenir avec le Tribun sur l'instant pour faire entendre ce que j'ai à dire, et pour demander justice contre vous et vos paroles disgracieuses!

Le Colonel tourna les talons, fulminant et sortit en trombe du pont. Varus le suivit du regard sans broncher jusqu'à ce la porte se referme en sifflant, puis riva ses yeux de glace sur Augustus, sans dire mot. Le Commissaire soutint le regard durant quelques instants en vissant sa casquette sur son crâne, puis hocha du chef avant de repartir à son tour d'un pas énervé.
-Vous resterez toujours un étranger aux yeux des Praetors Capitaine Varus... fit il tout en s'éloignant. Prenez garde toutefois, les gens de Romae ont tendance à être rancuniers...

Varus se contenta d'afficher un sourire qui lui donna un air terriblement malfaisant, un petit grondement montant de sa gorge qui s'avéra être un ricanement. Il secoua la tête lorsque le Commissaire eut disparu, avant de se diriger vers son trône de commandement.
Il s'y assit dans un mouvement nerveux et considéra Sparta au travers de la baie vitrée, croisant ses mains devant son visage, coudes reposants sur les accoudoirs.
Il poussa un toussotement discret que seul son second pouvait comprendre. Ce dernier s'apporcha immédiatement de son Capitaine qui se contenta de donner son ordre sans détourner son regard.
-Contactez le Capitaine Angelius et le Consul. Je crois que nous avons a discuter de certains éléments perturbateurs au sein de la nouvelle armée d'Olympus...


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Message par Corax Sam 18 Fév 2012 - 15:28

Super suite dans ce vaisseaux dont j'aime beaucoup la description.


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Message par Turielo Mar 21 Fév 2012 - 15:46

LA CRYPTE du Palais du Ciel Egorgé était profondément enfoncée dans la montagne, bien en dessous des fondations même de la forteresse Astartes et on disait que ses couloirs ténébreux dataient de longtemps avant l'existence de Taygète, lieu du dernier repos des premiers colons de Sparta et sanctuaire des peuplades opprimées par les incessantes guerres d'avant l'arrivée de l'Imperium.
De longs tunnels sinuaient dans la roche montagneuse, zigzaguant en d'interminables couloirs alvéolés le long desquels s'empilaient d'innombrables tombes creusées à même la pierre froide, nombre d'entre elles oubliées depuis des temps immémoriaux bien que la révérence du peuple de Sparta envers leurs ancêtres ait empêché leur profanation.
Plus on s'enfonçait dans ce réseau complexe de boyaux emprunts de souvenirs depuis longtemps perdus et plus on pouvait effleurer les débuts de l'Histoire de la planète. Les premiers niveaux, qui dataient de moins de cinq siècles, et par là les plus récents avant que Taygète n'opte pour un autre lieu où ériger les sépultures de leurs défunts, étaient les plus faciles à arpenter, la technologie moderne les éclairant de lumiglobes et renseignant le voyageur occasionnel à l'aide de cartes approximatives du labyrinthe.
Mais plus on s'enfonçait dans les ténèbres, plus la nécropole se faisait ancienne, hostile et intemporelle. D'après les plus chevronnés des pèlerins qui purent y voyager, l'immense crypte se découpaient sur une vingtaine de niveaux de plus en plus étroits à mesure qu'on se rapprochait de la surface.

Honorius marchait d'un pas calme dans l'un des boyaux obscures, vraisemblablement quelque part dans le sixième ou septième niveau en dessous du Palais. Sa démarche pesante faisait résonner lourdement ses semelles ferrées en un battement sourd dans l'atmosphère confinée de la galerie froide et humide et si un humain normal aurait erré à tâtons dans l'obscurité totale de cette portion oubliée, la vue génétiquement améliorée du Space Marine lui permettait de se déplacer avec la même aisance que si il évoluait en plein jour.
Par moments, il était toutefois obligé de poursuivre son chemin courbé, presque accroupi, tant la hauteur du plafond creusé n'avait pas été envisagée pour accueillir un être de sa stature.

Le Chapelain aimait à se promener dans ce coin de Sparta resté comme hors du temps et de l'espace, la réalité prenant ici une dimension totalement différente. Mais si d'habitude il arpentait les sombres couloirs de la Crypte pour trouver le repos et la méditation nécessaires à sa réflexion, aujourd'hui le but était différent. Aujourd'hui il cherchait autre chose, plus vital pour son coeur que pour son âme, et chacun de ses pas faisaient battre ses coeurs d'une lourde appréhension.
Après de multiples détours tortueux, il aboutit enfin à l'endroit qu'il cherchait, et s'accorda un soupir de satisfaction.
Il venait de déboucher sur un carrefour pas plus large qu'un landraider, trois sorties en plus de celle dont il arrivait, creusant ses murs creusés grossièrement. La petite "place" qui tenait lieu de carrefour était circulaire, son sol pratiquement plat en considération du reste des chemins, et un large vasque était plantée en son centre, attenante au sol, sculptée dans la montagne en même temps qu'on avait creusé les différentes galeries et aplani le sol.
Honorius s'approcha du bassin de pierre polie dans laquelle stagnait un liquide cristallin, comme de l'eau, une figure sculptée s'élançant au dessus, une sorte d'ange aux ailes déployées, le visage tourné vers un ciel inexistant, bras nus tendus, une toge flottant autour de son corps dans un souffle de vent tout aussi inexistant. L'ange de pierre portait autour de son cou un chainette d'or au bout de laquelle pendait un médaillon de nacre en forme d'ailes majestueusement déployées au centre desquelles perlait discrètement un rubis en forme de larme de sang.

Honorius s'agenouilla en face du bassin, inclinant respectueusement la tête devant la statue angélique et toucha le minuscule médaillon du bout de ses doigts avant de porter ses mains à son casque pour le retirer. La fermeture hermétique de son cou lâcha dans un sifflement tandis que le heaume fut enlevé avec déférence et posé sur le rebord du petit bassin. Dans le noir profond de la Crypte, son aspect mortuaire se fondit presque instantanément avec les autres visages de morts qui regardaient depuis des millénaires le passants de leurs orbites vides, allongés dans leurs tombes.
Honorius toucha à nouveau le médaillon en murmurant une courte prière à ses ancêtres puis enfoui son visage dans ses deux mains en vasque, psalmodiant un longue litanie de mort. Poursuivant son étrange rituel, il laissa retomber ses mains doucement sur ses cuisses et ferma les yeux en levant lentement la tête, sa bouche ne cessant de murmurer des mots emprunts d'amour, d'honneur et de respect pour les générations qui l'avaient précédé.

Il sentit l'air froid se coller à sa peau comme un voile délicat, apaisant toute pression en lui, et il laissa le silence pesant de la Crypte couler en lui, faisant taire tous ses doutes, toutes ses préoccupations.
Le visage du Chapelain était strié de rides et d'antiques cicatrices, témoignage incontestable de son ancienneté au sein du Chapitre, et pourtant il gardait une redoutable expression de jeunesse fougueuse, ses traits carrés sans le moindre défaut en dehors des ravages du temps et de la guerre, ses cheveux couleur des corbeaux coupés ras et ses yeux d'un bleu polaire resplendissant d'une froide résolution et d'une ardeur jamais éteinte. Au milieu de son front était riveté un petit crâne ailé, une larme rubiconde perlant sur le bord d'une de ses orbites.

Honorius resta ainsi plusieurs instants à prier, yeux fermés, à genoux, dans une posture de totale humilité avant de faire soudainement silence et de rouvrir les yeux, sa vision améliorée mettant quelques secondes à peine à s’accommoder au noir complet. Il laissa le silence flotter encore un moment avant de parler à nouveau, sans murmures cette fois, sa voix grondant comme un orage lointain, tandis qu'il tendit ses mains en éventail devant son visage nu.
-Ancêtres de Sparta, grands Anciens des temps perdus, guerriers oubliés et héros vénérés, je me présente en ce jour devant vous, moi, Heriak Honorius, Chapelain de la Première Compagnie du Chapitre des Sky Slaughters. Je mène vos fils depuis maintenant quatre cents ans. Je veille sur eux à la bataille, apaisant leurs craintes et exhortant leurs coeurs aux plus vaillantes actions. Je sers l'Imperium de Terra et l'Empereur de l'Humanité en combattant leurs ennemis. Je vais chercher l'immonde où qu'il se trouve. A chaque bataille j'accompagne mes frères de bataille vers la victoire ou le trépas, je recueille leur gloire ou leur chute, leurs joies et leurs larmes. Mon honneur et mon épée est à leur service tandis qu'ils écoutent humblement mes paroles. J'ai récolté ces derniers temps trop de pleurs et de chagrin et vu trop d'horreur et de folie pour me permettre de ne point revenir vers vous. Aujourd'hui je me tiens devant vous pour me libérer de ce fardeau. Je vous prie en toute humilité d'accepter de recevoir les larmes que j'ai recueillies de dizaines de frères tombés. Leur héritage est sauf, aucun ne fut perdu. L'Empereur veille sur leur âme, je vous demande alors humblement de veiller sur les libérer de leur souffrance. Acceptez mes larmes comme vous accepteriez les leurs.

Tout en récitant ces paroles, Honorius porta les mains dont il avait dépourvues de ses gantelets auparavant, à son visage pour y recueillir du bout des doigts les larmes qui s'échappaient librement de ses yeux las, pour couler le long de ses phalanges jusqu'à ce qu'il les amasse dans le creux de ses mains. Il déposa avec révérence ses larmes coulées dans le bassin en courbant la tête, fermant les yeux à nouveau. Plongeant ses mains nues dans le bassin, il laissa s'échapper ses larmes qui se noyèrent dans le liquide contenu. Il les ressortit doucement et apposa une dernière fois ses doigts humides sur la petite amulette pendant au cou de l'ange de roche avant de les ramener sur son poitrail en faisant le signe de l'aquila.
Il releva la tête, se sentant immédiatement libéré d'un lourd fardeau qu'il portait depuis qu'il avait combattu sur Nubia, quatre ans auparavant, la mort de dizaines de ses frères et amis ne pesant plus sur son coeur, et assuré que leurs âmes venaient de trouver définitivement le repos désiré dans l'accomplissement de ce vieux rituel.

Il resta un instant à écouter son coeur battre à nouveau harmonieusement débarassé de toute douleur, se concentrant sur sa respiration apaisée, avant de se relever et de remettre son casque.
Le Rituel des Larmes était un fait seulement connu des Chapelains et qui n'était transmis que lors de leur intronisation au sein de cette confrérie si particulière. Il était coutume depuis des siècles que les Chapelains du Chapitre accompagnent leurs frères au combat sans jamais verser une larme, encaissant chaque perte, chaque défaite, chaque déshonneur aussi cuisant soit il sans broncher, afin de revenir à la Crypte pour s'agenouiller devant le bassin des Ancêtres et l'Ange de l'Apaisement pour y déposer leurs larmes si longtemps retenues. Le liquide qui stagnait depuis si longtemps dans le bassinet de pierre résultait des larmes versées par des centaines de Chapelains avant lui qui avaient perpétré ce vieux Rituel qu'on disait instauré par le premier Grand Chapelain du Chapitre, après la mort du Maître de Chapitre martyr Leonydas.

Honorius était l'un des derniers Chapelains à poursuivre le respect de cette antique tradition qui se perdait de plus en plus au sein du Chapitre, jusqu'à être même rejetée avec virulence par certains de ses confrères qui y voyaient là une déviance vers la superstition plus que malvenue. Les temps changeaient, pensait souvent amèrement Honorius, et cela était la faute de l'obscurantisme de plus en plus étouffant qui irradiait des Seigneurs corrompus de Terra. Mais il se gardait bien d'exprimer pareilles considérations, sachant que de tels propos pouvaient amener le déshonneur sur son Chapitre, ou pire encore...

Secouant la tête pour évacuer ces sombres pensées qu'il ruminait depuis fort longtemps, Honorius éleva son esprit vers un calme salvateur, expirant longuement en sentant la paix revenir en lui.
Avant de rebrousser chemin, il pensa alors à l'épreuve qui l'attendrait d'ici quelques jours, celle de choisir et de former les futurs Apprentis du Chapitre. Allait il tenter de faire perdurer de vieilles traditions mourantes à ces futurs guerriers, ou allait il laisser les nouvelles pensées de l'Imperium balayer ces souvenirs glorieux, transformant un passé riche en merveilles et en histoires glorieuses en poussières et en échos obscures, emprunts d'hérésie aux yeux des plus jeunes guerriers de Terra?
La seule pensée qu'il dû faire ce choix douloureux lui vrilla l'âme et il se retourna un court instant vers le bassin oublié de tant de ses frères.
-Ancêtre vénérés, donnez moi la force... murmura-t-il tandis qu'il arpentait à nouveau les tunnels glacials de la Crypte sur le chemin du retour vers la surface.


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Message par Corax Mar 21 Fév 2012 - 18:16

Belle partie parlant d'un Chapelain dont on peut voir le visage par une magnifique description, cette partie m'a fais penser aux mystérieux Dark Angels . On voit vraiment que ce Chapitre Astarte a encore des traditions remontant dans son histoire.


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Message par Turielo Mar 21 Fév 2012 - 22:49

LE GRAND HALL du Palais était désert, fait relativement rare, attestant que quelque chose d'important ce préparait. Honorius laissa les serviteurs refermer la lourde grille barrant l'entrée de la Crypte derrière lui et remonta d'un pas énergique la vaste salle aux immenses colonnades auxquelles pendaient d'antiques bannières aux couleurs du Chapitre, la plupart présentant les vénérables marques d'un quelconque combat glorieux, flottant doucement dans la brise qui soufflait depuis l'immense porte d'entrée du Palais. Au pied de chaque colonne se dressait une colossale statue de marbre représentant les héros tombés, des Astartes dont les prouesses avaient fait couler autant d'encre que de sang ennemi et qui même dans la mort continuaient d'être révérés comme les anges de la mort qu'ils furent. Chacune des statues les représentaient dans des postures élancées et héroïques, images figées de leur ardeur au combat, de leur force et de leur sagesse, certains brandissant de magnifiques armes d'un autre temps, d'autres en état de grâce, mains jointes et tête baissée, leur regard bienveillant jeté sur les visiteurs qui arpentaient le hall.

Mais en cette heure, le Chapelain Sky Slaughter était le seul individu à faire résonner ses pas, passant devant chacun des héros en leur jetant un regard plein de reconnaissance, savourant l'honneur de pouvoir poser le regard sur ces figures de héros rendus immortels par leur gloire.
Honorius aboutit à un grand escalier de marbre veiné de rouge et rehaussé de dorures, montant les marches en adressant un salut respectueux et rituel aux deux titanesques statues qui gardaient la grande porte menant au coeur du Palais, deux grands Astartes couronnés de lauriers de jade, leurs armures portant les glorieux insignes du Chapitre, chacun tenant serré dans ses mains une lourde épée, pointe au sol.
Les deux Space Marines de chair et de sang, de taille plus conventionnelle pour un être vivant, qui gardaient la porte fermée hochèrent la tête en silence à l'arrivée du Chapelain et firent claquer la hampe de leurs hallebardes énergétiques sur le sol poli avant de faire basculer les lourds battants de bois sculpté vers l'intérieur.
Honorius leur rendit leur salut et passa la large porte, non sans jeter un regard habitué aux représentations en bas reliefs de la fameuse Bataille du Ciel Ecarlate, qui vit le triomphe mais aussi la mort du légendaire Leonydas, premier Maître du Chapitre aux côtés de ses trois cents guerriers Space marines qui se sacrifièrent pour repousser les Orks venus embraser leur système.

Les deux battants claquèrent sourdement lorsqu'ils se refermèrent derrière lui et Honorius emprunta un long couloir dont le mur gauche était percé de grandes fenêtres en arc brisé aux délicats vitraux, qui laissaient percer la lumière extérieur en une douce lueur kaléidoscopique. Le côté droit, soutenu par de courtes mais épaisses colonnes, donnait sur un grand parc à la végétation luxuriante mais minutieusement entretenue par une véritable armée de serviteurs, son centre voyant se dresser une immense statue de Rogal Dorn, le noble Primarque dont descendaient les Sky Slaughters.
Cinq cent mètres plus loin, le couloir assez large pour laisser passer une Chimère tournait sur sa droite, et de même cinq cent mètres plus loin, et ainsi de suite, le tout formant un carré de marche autour du grand parc duquel s'élevaient de douces odeurs fruitées et le chant jovial d'une multitude d'oiseaux.
Honorius tourna donc sur sa droite et, à mi parcours, pris sur sa gauche, au travers d'une ouverture de pierre taillée en arc de cercle dont le pourtour était sculpté en damier, laissant le parc derrière lui, et entrant dans une salle ombragée, sentant l'encre et le parchemin, de petites fenêtres à vitraux dépourvus de couleurs laissant entrer timidement la lumière du jour.
Le Chapelain resta un moment sur le pas de porte à humer les douces senteurs du savoir gardé par le Chapitre, se souvenant de l'époque où il était lui même attablé à l'un des écritoires usés, alors âgé de quelques décennies à peine, suivant les enseignements de son Maître Chapelain.
Au fond de la salle, un grand tableau d'ardoise était accroché au mur, et une petite porte en bois se démarquait sur la droite. D'habitude fermée à quiconque, elle était en cette heure ouverte, et le Chapelain pouvait entendre des voix provenant de la petite salle privée derrière elle.

Il s'y engagea et salua humblement les guerriers qui s'y trouvaient, son Premier Capitaine, le Second Capitaine, le Second Chapelain et quelques autres Astartes, penchés sur une table couverte de parchemins, ou se rafraichissant grâce aux délicats breuvages produits par les cépages de Sparta.
-Heriak, vous voici enfin! le salua Angelius en souriant, l'invitant à se joindre à eux.
-Où étiez vous donc passé, mon frère? demanda le Second Chapelain, seul avec Honorius à avoir gardé son casque sur la tête, comme le voulait leur tradition.
-Je méditais, frère Belagos. répondit l'interpellé, sans chercher à poursuivre sur ce terrain, en vain.
-Vous étiez encore dans la Crypte, n'est ce pas? lui demanda Belagos en penchant la tête de côté, comme pour percer son confrère à jour.
-J'applaudis votre clairvoyance, mon frère. s'amusa Honorius en hochant la tête. Que voulez vous, je suis probablement trop nostalgique pour renoncer à ces petites choses qui ont fait l'histoire de notre Chapitre.
-Je loue votre sagesse, frère. approuva Belagos. Je suis heureux que certains d'entre nous ne comptent pas oublier de sitôt nos traditions les plus anciennes.
-C'est hélas un fléau de plus en plus répandu chez nos frères. soupira Arius en se joignant à la conversation, tout en tendant un parchemin roulé au Premier Chapelain. Ce sont les notes du Disdaskalos sur ceux qu'il pense être ses meilleures recrues. Il nous l'a fait parvenir tôt ce matin.

Tandis qu'Honorius commençait à parcourir les notes, en détaillant chaque Apprenti potentiel, Angelius et Arius étudiant d'autres parchemins, Belagos se plaça à côté de la petite fenêtre donnant sur une petite court tout aussi fournie que le grand parc, colorée et pleine de vie.
-J'ai entendu dire que vous avez dû une fois encore tempérer les paroles du Capitaine Arius? reprit-il, faisant immédiatement se relever le concerné, sur la défensive.
-Il est vrai. répondit Honorius, levant les yeux des notes du Disdaskalos. Mais je ne peux pas l'en blâmer. Juste le prévenir de rester prudent. Tout le monde n'acceptera pas de telles considérations, loin de là.
-Je regrette de m'être ainsi emporté, frères Chapelains. fit Arius en courbant sèchement la tête, acceptant les remarques.
-Paix, Capitaine. fit Belorus en levant une main, se détournant un instant de sa contemplation du petit parc. C'est le frère Arkaros qui est venu se confier à moi avant son départ. En l'absence de son Chapelain que nous pleurons tous, il ne savait pas vers qui se tourner. Il partage les mêmes craintes que vous, comme beaucoup parmi nous, parmi les anciens du Chapitre. Il craint simplement qu'un jour cela nous porte tort...
-C'est un problème de plus en plus important, il est vrai. acquiesça Honorius. Les temps sont devenus bien trop obscurs pour laisser la place aux doutes, aussi minimes soient ils. Même au sein de notre propre Chapitre. Les vieilles traditions se perdent, et nos nouvelles générations de frères de bataille semblent de plus en plus s'éloigner de la clarté apportée par l'Ordre.
-Qui sommes nous pour les en blâmer, mon frère? intervint doucement Angelius. Ils sont, comme nous, des guerriers de l'Empereur, et par là même, ils servent Terra. Ils pensent être dans un plus droit chemin que nous autres, voilà tout.
-Je le conçois, frère Capitaine, mais je crains que cela amène de la discorde. avoua Honorius, aussitôt approuvé par Belorus et Arius. J'ai encore durement en mémoire les remarques amères du frère Capitaine Tetrak...
-Dahl est un bon guerrier, au coeur pur et la foi ardente. répondit Angelius. C'est encore un jeune guerrier, même Capitaine, et Fredrich lui même l'a formé, il ya cent ans de cela. Vous savez aussi bien que moi d'où vient cette amertume qui le consume. Nubia, la guerre contre le Chaos et les accusations portées par l'Inquisition contre l'Ordre. Nous ne pouvons nier que depuis plusieurs temps l'Ordre se fait de moins en moins présent parmi nous, et seuls quelques privilégiés savent vraiment ce qu'il est. Nous avons la chance d'en faire partie, mais pas notre frère de la Sixième Compagnie. Et c'est de se retrouver dans l'inconnu qui le fait douter. C'est ce même doute qui l'amène à porter ses critiques à notre encontre, au nom des lois édictées depuis des millénaires par Terra. Ce n'est un secret pour personne que nos frères de la Sixième Compagnie vouent un culte à l'Empereur. Ils l'ont déifié, comme Terra l'a fait, alors que nous persistons, selon Sa Parole, à le considérer comme l'Homme qu'il fut.
-Ce n'est pas dangereux en soi, juste une preuve de la fougue dont fait encore preuve notre jeune frère, sans compter les ravages que la Sixième a connu sur les champs de mort de Nubia. fit Belorus. Mais je rejoins pourtant frère Honorius lorsqu'il dit que tout cela est dangereux car si nous laissons ce genre de différent au sein du Chapitre, nous risquons une dissension qui menacerait jusqu'à l'Ordre lui même. Et chacun d'entre vous sait ce qui arriverait si les Hauts Seigneurs de Terra venaient à découvrir ce que nous cachons avec nos frères depuis si longtemps. Cela a déjà failli être le cas sur Nubia.
-Frère Tetrak est actuellement sur Styx avec les restes de la Sixième, et je fait confiance à nos Chapelains là bas pour l'encourager à reprendre ses esprits. Nubia l'a profondément marqué, de même que chaque survivant de la Sixième. Mais c'est la seule Compagnie à se démarquer ainsi de notre credo. tempéra Angelius.
-Mais leurs idées ont trouvé parfois échos chez nos autres frères, et c'est cela qui nous fait nous sentir de plus en plus aigri vis à vis du déclin de l'Imperium... insista Honorius.

Un silence se fit, tous sentant qu'un changement survenait progressivement au sein de leur Chapitre, une révolution inexorable de pensée qui pourrait faire chuter l'Ordre de l'Epée et tous ceux qui en faisaient partie. Mais tous se refusaient encore à l'admettre complètement.
-Votre attachement aux vieilles traditions est fort louable mon frère, mais je crains qu'il ne faille le faire discret, du moins le temps que nous puissions empêcher l'innombale d'arriver. reprit Belorus. La sédition au sein de notre Chapitre est tout simplement inimaginable. Cela a failli emporter nos frères Sun Hawks sur Dolfris II et nos frères repenters sur Retributor Prime. Et je ne mentionnerai pas les trop nombreux Chapitres a être tombés en disgrâce à cause de leurs moeurs blasphématoires aux yeux de Terra. Songez au déclin des Relictors ou encore à la suspicion dans laquelle marchent les Flesh Tearers. Trop nombreux sont tombés, et encore plus nombreux sont ceux qui vont tomber si cela continue ainsi. Il nous faut nous méfier de Terra et de son oeil vigilant. Car tant que l'Empereur est en sommeil, qui sait ce que leurs divagations peuvent infliger à une Humanité déjà plongée dans le noir?
-Je préfère éviter d'y songer... souffla Arius en secouant la tête. Nous sommes purs à leurs yeux. Restons le. Je suis d'accord avec Belorus. Il nous faut tempérer des frères comme Tetrak, mais il ne faut pour autant pas continuer à nous démarquer ainsi du credo édicté par les Hauts Seigneurs qui prétendent parler au Nom de l'Empereur. Seul Lui peut nous juger. Mais dans l'immédiat, ce sont ces rapaces qui sont les plus à même de nous faire crever pour un écart, aussi ridicule soit il.
-Méfions nous des divergences au sein de notre Chapitre, et ramenons les doucement vers notre propre loi, celle de l'Empereur. ajouta Angelius. Si nous le faisons avec sagesse, même les éléments les plus dubitatifs comme Tetrak rentreront dans les rangs docilement et le coeur apaisé. Dans l'immédiat, il est plus que primordial de veiller à ce que nos plus jeunes frères, ainsi que nos futurs Apprentis ne connaissent pas les mêmes doutes. Heriak, ce n'est pas pour rien que Fredrich vous a mandaté pour les former sur Styx. Il a confiance en vous, et il sait que vous êtes le plus à même de succéder à Maître Lobr.
-Le Maître Chapelain ne survivra pas longtemps à ses terribles blessures. acquiesça Arius. On murmure qu'il ne sort même plus de sa forteresse sur Styx, laissant frère Agammon se charger seul de la formation des Apprentis aux côtés des Maîtres Instructeurs. Il est mourant. La blessure du démon ne l'a pas épargné. Vous seul êtes son plus légitime successeur.
-Soyez conscient de l'honneur qui vous revient, mon frère. fit Belorus. Moi même j'ai longuement parlé avec Maître grivus de la nécessité de vous avoir comme prochain Maître Chapelain. Les temps changent. Soyez là pour nous guider lorsque le moment sera venu.

Honorius hocha gravement de la tête, parfaitement à même de savoir l'étendue de l'honneur qui lui était fait. Il savait depuis longtemps que le conclave des Chapelains avait prononcé son nom pour succéder à leur Maître Chapelain mortellement blessé sur Nubia. Mais jusque là, il avait refusé d'y apporter crédit, ne se sentant pas encore véritablement prêt.
L'un des guerriers restés silencieux s'avança, se tenant sur son lourd bâton énergétique, son visage d'ange blond marqué par le temps et les épreuves, son crâne rasé de près et sa barbe d'or se déversant sur sa poitrine.
-Nous arrivons à un carrefour important de notre destin. prophétisa l'Archiviste Aurelius Orgus, maître du Librarium de Styx. Et il ne s'agit pas seulement du destin de notre Chapitre, ou même de l'Ordre, mais quelque chose de bien plus important. Nous arrivons au seuil d'une nouvelle ère et les arcanes me murmurent qu'un grand changement est sur le point de balayer l'Imperium tout entier, le menant vers un nouvel âge d'or et de triomphe ou vers la destruction.

Tous se retournèrent vers le vénérable Archiviste, pendus à ses paroles. Il était rare qu'Orgus se prononce, mais sa parole était toujours précieuse, et beaucoup, même en dehors du Chapitre, se referaient à ses prédictions et à sa sagesse.
L'Archiviste plissa ses yeux ridés aux paupières tombantes et aux orbites creusées tandis qu'il continuait à parler.
-J'ai expérimenté de nombreux songes ces dernières années, depuis Nubia, et même avant, mais pour une raison qui m'est inconnue, je ne parviens pas à démêler les méandres du futur qui se révèle à moi. J'ai vu une nouvelle période de guerre, le Fléau arpentant notre univers pour la treizième fois de sa maudite existence.
-La treizième Croisade Noire... comprit Angelius à voix basse. Cela fait déjà quinze années.
-J'ai vu notre secteur embrasé par la corruption et la sédition. continua Orgus. Nubia. La débacle. Le démon millénaire renaissant de ses cendres. Des alliances blasphématoires et des trahisons envenimées par la plus abjecte des rancoeur. Mais tout cela vous le savez déjà. J'ai vu l'Imperium secoué par d'ignobles tragédies. Des frères tuant leurs frères, corbeaux de sang se battant bec et ongles pour trouver l'absolution.
-Les Blood Ravens. reconnu Honorius. J'ai entendu parler de ce qui s'était passé. De bien sombres évènements.
-J'ai vu les Dieux Noirs s'esclaffer et l'instant d'après hurler de terreur. poursuivit Orgus, imperturbable. J'ai vu un trône d'or se ternir et mourir, et j'ai vu les Elus marcher à nouveau. J'ai vu nos Pères se relever et guider l'Humanité et j'ai vu nos mondes mourir. J'ai vu notre héritage porté à son firmament et je l'ai vu se flétrir et se perdre. J'ai vu de nouvelles trahisons. De nouveaux secrets révélés. J'ai vu de vieux ennemis resurgirent d'entre les morts et porter le massacre à nos portes. J'ai vu des armées de morts oubliés de tous se lever et reprendre leur moisson. J'ai vu la chute de nos frères face à leurs frères damnés. J'ai vu la gloire de nos seigneurs puis leur trépas. J'ai entendu un démon que nous croyions tombé ricaner, sa victoire à portée de main. J'ai vu l'Empereur hurlant, enferré sur son Trône délabré. J'ai vu la fin et le commencement...

Son visage trembla alors que ses efforts pour translater ce qu'il avait vu se faisaient de plus en plus intenses. Il lâcha un hoquet de douleur et s'assit lourdement sur un banc de pierre, ses deux mains portées à sa tête. Au bout d'un instant il leva des yeux au regard plein de désespoir vers l'assistance choquée qui était encore à son écoute.
-J'ai vu des choses terribles, mes frères. Quelque chose d'affreux va arriver! sanglota-t-il.

Aucun ne parla, tandis qu'Orgus se lamentait sur ses visions chaotiques qu'il était incapable de comprendre. Honorius reprit le parchemin portant les noms des meilleurs candidats pour devenir leurs nouveaux Apprentis et le considéra pendant un certain temps avant de le fourrer dans sa sacoche et de sortir de la salle sans un mot de plus.
Il était temps pour lui d'embrasser son véritable rôle, celui de transmettre la Vérité de l'Empereur, le savoir du Chapitre et l'héritage de l'Ordre à ceux qui seraient les prochains défenseurs de l'Humanité.


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Message par Corax Mar 21 Fév 2012 - 23:22

Excellente suite et de choses à apprendre sur les Egorgeurs des Cieux .


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Message par Turielo Mer 22 Fév 2012 - 14:35

L'ENTRAINEMENT N'AVAIT JAMAIS été aussi dur, et une fois de plus Theseus dû apaiser son esprit pour pouvoir continuer la séance, et oublier la douleur. La chaleur était exécrable, le soleil faisant littéralement rôtir le petit stade sur lequel les futurs Apprentis continuaient leur formation, le sable recouvrant le sol devenu brûlant pour les adolescents seulement vêtus de pagnes sales et effilochés.
Après qu'ils eurent été rassemblé par le Disdaskalos deux jours auparavant, les entraînements s'étaient intensifiés, durcis et accélérés, les Maîtres ne laissant pas un instant de tranquillité à leurs élèves, multipliant les exercices toujours plus terribles, et accélérant la sélection parmi leurs effectifs. Ainsi, sur les trente deux élèves du baraquement 2B, seuls onze étaient encore présents, dix huit ayant abandonné, et trois ayant succombé aux exercices de survie.
Theseus repensa un moment aux morts. Nador, Hudar et Jukaros, tout trois décédés lors de leur parcours de survie dans la forêt privée de la Caserne, quand une erreur de manipulation fatale avait fait détonner leur sac d'explosifs, vaporisant en un clignement d'oeil les trois jeunes élèves. Le plus vieux n'avait pas encore eu ses seize ans.
Personne n'en fut toutefois bouleversé, et les funérailles n'eurent même pas lieu dans la Caserne. La mort était devenue un sujet récurrent au sein de l'établissement prisé de Taygète, chacun sachant qu'il devait s'en faire une alliée, mais que tôt ou tard il tomberaient à leur tour dans ses bras macabres.
La seule préoccupation de tous était de tout faire pour partir honorablement. Nador, Hudar et Jukaros avaient eu une mort tout sauf honorable, et les prêtres s'étaient contenté d'envoyer leurs restes à leurs familles sans un seul mot de consolation.

Face à Theseus se tenait Qortos, un grand gamin de quinze ans au corps déjà fort développé comme à peu près tous les élèves de la Caserne, et qui démontrait une forte affinité avec les armes blanches. Il se tenait en position de défense, son glaive d'entraînement levé tandis qu'il se campait fermement sur ses deux jambes écartées, le buste courbé en avant, dégoulinant de sueur. Ses yeux bleu étaient rivés dans ceux émeraude de Theseus, sans cligner un seul instant, jaugeant son adversaire pour savoir où porter sa prochaine attaque.
La fois d'avant, il avait manqué son coup de quelques centimètres, et Theseus avait pu répliquer efficacement, comme en témoignait la longue estafilade le long du flanc gauche de Qortos, des perles couleur de rubis se confondant dans la sueur.

Les onze élèves restant étaient regroupés par deux pour s'affronter dans un duel à l'épée, leur tuteur et maître, le vieil Argos, leur tournant autour, sa baguette de Pedotribe tenue nerveusement dans son dos, prête à frapper tout élève fautif. Seul Xanos, sans adversaire, se tenait sur le côté du terrain d'entraînement, droit comme un "i" et les mains derrière le dos, sans bouger d'un micron, observant ses frères enchainer les coups et les parades. C'était le meilleur d'entre eux mais aussi le plus âgé, et Argos l'avait maintes fois dispensé des épreuves depuis que l'élève avait perdu son binôme la veille, le bras amputé juste au dessus du coude durant une épreuve similaire à celle qu'ils pratiquaient en cette heure.

Cela faisait bientôt plus d'une heure que les adolescents s'affrontaient à tour de rôle chaque combat prenant fin lorsque l'un des deux duelliste finissait à terre, désarmé, ou trop gravement blessé. Theseus en était pour sa part à son quatrième duel, et tout son corps lui faisait souffrir le martyr, une longue balafre lui courant de l'omoplate gauche jusqu'en bas du dos dans une vicieuse diagonale. Sa pommette droite tuméfiée avait pris une écoeurante teinte violacée, gonflant son oeil jusqu'à ce qu'il lui soit presque impossible de l'utiliser, se battant à présent en borgne.

Il était parvenu à jeter à terre son première adversaire, le jeune Ujias, après avoir évité ce qui lui avait semblé être une véritable tornade de lames virevoltantes, ayant tiré partie d'un seul instant aussi court qu'un battement de coeur pour frapper de l'arrête de son pied dans la plieur du genou d'Ujias, le forçant à tomber en avant, puis Theseus l'avait achevé d'un violent coup de garde derrière le crâne.
Son second adversaire, le colosse Priap, son ami, avait été beaucoup plus lent dans ses attaques, mais bien plus endurant, Theseus sachant par ailleurs que si un des coups de son ami portait, il serait bien trop puissant pour qu'il y résiste. Il avait fini par battre Priap en lui bloquant le glaive à l'aide du sien, faisant tournoyer les deux armes jusqu'à ce qu'il arrache celle de son adversaire. Puis il avait tendu son autre bras, frappant Priap du plat de la main tendue en avant, juste en dessous de la trachée, l'asphyxiant sur le coup et clôturant un combat qu'il avait cru ne pas remporter.
Le troisième duel le vit vaincu, lorsqu'il combattit Jaros, nerveux et sec, qui avait enchaîné des moulinets extraordinairement violents et rapides, jusqu'à ce qu'un revers ne vienne le forcer à lâcher son arme, se retourner dans la force du choc, avant qu'un deuxième passage de la lame de Jaros ne lui entaille le dos. Il était non seulement désarmé, mais la vive douleur qu'il ressentit alors que l'épée adverse lui mordait les chair le fit tomber à genoux dans un grognement étranglé.

Qortos était un adversaire de taille. Rapide, possédant déjà quelques bottes secrètes particulièrement tordues et par dessus tout bien plus agile que ne l'était Theseus. Si il excellait dans le tir à distance, l'adolescent avait encore du mal à trouver son équilibre dans le maniement des armes de corps à corps, préférant alors user d'une tactique défensive plutôt qu'offensive, multipliant les parades en tout genre, tournoyant hors de danger dès qu'il sentait le coup partir, étourdissant son adversaire par ses feintes, et plaçant ses coups lors de situations méticuleusement choisies. La plupart des escrimeurs voyaient leur art comme un danse mortelle répondant à certains codes, tandis que lui voyait plus l'expérience comme une lutte des esprits, une manipulation constante par les gestes et les situations, faisant tout son possible pour amener son ennemi à rentrer dans sa propre danse.

Theseus feignit un vif mouvement de côté, forçant Qortos à suivre le geste, avant de se reporter à toute vitesse dans le sens opposé et de bondir en avant, frappant son adversaire au poignet d'un revers de la main, tandis qu'il dirigeait sa lame droit vers la gorge de se cible. Mais Qortos para le coup porté dans un grognement énervé, laissant la lame de Theseus lui entamer l'avant bras pour mieux la repousser, avant de pivoter sur lui même et de porter un prodigieux coup de pied dans l'estomac de son adversaire. Theseus se sentit projeté en arrière, tout l'air expulsé d'un coup de ses poumons, et sa vision ne se résumant plus qu'à un brouillard de douleur. Mais à son propre étonnement, il retomba fermement sur ses deux pieds, arme en mains, et même si il cherchait toujours désespérément de l'air, son regard embrumé était à nouveau rivé sur son adversaire goguenard.
Feignant d'être trop durement atteint pour répliquer, il laissa ce dernier s'approcher de lui pour délivrer le coup de grâce, et lorsque la distance fut adéquate, il se projeta en avant, bondissant comme un serpent, s'élançant au sol pour atterrir durement sur l'épaule, plaçant au passage un furieux coup de taille qui lacéra la cuisse gauche de Qortos, tombant à genoux dans un beuglement sauvage. Theseus se releva d'un bond acrobatique sur ses deux jambes, et avant que son adversaire ne puisse se relever pour répliquer, il braqua son glaive pointe sur la gorge de Qortos.

Les deux adolescents éreintés se toisèrent un long moment, le regard du vaincu empli de haine tandis qu'il absorbait son échec. Celui de Theseus reflétait son inflexibilité et il ne dévia pas un seul instant ses yeux de ceux de Qortos, jusqu'à que celui ci accepte enfin de les baisser, d'un air amer.
-J'accepte ma défaite, frère. grommela-t-il en jetant son arme à terre.

Theseus retira dans l'instant la sienne de la gorge du vaincu et tendit sa main pour l'aider à se relever. Qortos hésita un instant, considérant l'aide proposée, avant de l'accepter avec un grimace de colère refoulée, en crachant à terre de frustration. Sa cuisse le lançait mais il parvint à se remettre debout en poussant un grondement de douleur. Il lâcha l'avant bras de son camarade, le toisant à nouveau de son regard amer, avant d'esquisser un sourire qui changea totalement son expression en celle d'un ami.
-Félicitation, mon frère! dit il. J'espère pouvoir te battre la prochaine fois.
-Pas moi! répliquant Theseus en riant.

Qortos se joignit à son rire durant quelques secondes avant de plaquer une main sur sa plaie sanguinolente en poussant un nouveau grognement.
-C'était...plutôt inattendu comme attaque... maugréa-t-il.
-J'ai fait ça d'instinct, je n'ai pas vraiment réfléchi. avoua Theseus. J'ai comme eu l'impression que c'était mon corps qui contrôlait mon esprit, et non l'inverse.
-Cela signifie que tu fais des progrès, mon garçon. fit une voix grondante juste derrière lui.
-Maître Argos... salua Theseus en courbant la tête avec respect.
-Ton corps ne possède pas ton esprit, élève. continua Argos, dominant le garçon de presque deux têtes. Tu es en train d'unir ton corps et ton esprit combattif, et lorsque tu pourra de battre sans le besoin d'analyse et de réflexion, alors tu aura atteint un niveau martial supérieur. Ton esprit et ton corps ne constitueront plus qu'une seule entité, frappant alors même qu'elle sait déjà où porter le coup. Ton temps de réaction sera plus court, ton agilité décuplée et ta force plus intense. Entraîne toi encore, Theseus et tu pourra prétendre à un tel niveau de combativité.
-Merci pour vos sages conseils, Maître Argos. fit Theseus.
-Élève Qortos, tu n'anticipe pas assez les réactions de ton adversaire. poursuivit Argos. Tu es trop préoccupé par tes propres attaques, et tu laisse trop la force de ton corps obscurcir ton esprit. Songe que si l'esprit de guerre s'empare trop de ton corps au détriment de ton esprit, tu plongera dans la décadence meurtrière, et tu ne vaudra pas plus qu'un sauvage. Tu sera puissant, il est vrai, mais aucune gloire ne resplendira de ton combat. Méfie toi de la tentation de céder à sa propre force. Prends garde à la soif de sang et de meurtre. Ainsi tu résistera mieux aux Puissances de la Déchéance, et tu fera un bien meilleur combattant. Vas-t-en faire soigner cette blessure et sur le chemin récite la litanie du guerrier. Si je te revois faire les mêmes fautes lors de ton prochain combat, tu sera puni. Vas, tu as un quart d'heure, pas une seconde de plus.

Qortos hocha vivement de la tête et partit rapidement en claudiquant, tout en récitant les vers demandés, imprimant toujours plus dans son cerveau les règles nécessaires à un bon combattant.
Le Maître Argos se tourna alors vers Xanos, toujours à l'écart du groupe et l'appela en désignant Theseus, toujours essoufflé.
-Elève Xanos, montre à ton frère comment se bat un véritable guerrier, et vois si il est capable de te survivre.

Xanos hocha la tête et partit d'un pas énergique les rejoindre, le visage figé en une expression de dure absence de pitié, faisant nerveusement tournoyer son glaive, la passant d'une main à l'autre pour se chauffer les muscles.
Alors qu'il approchait d'eux pour accepter le duel imposé par Argos, celui ci se retourna vers Theseus et le regarda dans les yeux.
-Tu a un grand potentiel en toi, Theseus. dit il sur un ton étrangement paternel. Ne la gaspille pas.

Alors même qu'il s'en alla de côté pour retourner surveiller les autres élèves, Xanos se planta devant Theseus, glaive levé en un pose agressive. Theseus voulu le saluer du sien comme il el faisait à chaque combat, mais le sauvage Xanos ne lui en laissa aucunement le temps, bondissant en avant en silence, ses yeux meurtriers ne quittant pas sa proie d'un seul instant...


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Message par Corax Mer 22 Fév 2012 - 15:16

C'est super bon à lire, cet entraînement pour devenir un jour Space Marines.


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Message par Turielo Ven 24 Fév 2012 - 15:45

IL EN RESTAIT TRES PEU, trop peu, depuis que les choses s'étaient précipitées suite aux nouvelles provenant de Caldris. Sur la totalité des effectifs qui auraient pu poursuivre la formation jusqu'au Rituel d'Admission, plus des trois quarts avaient été éliminés par la dureté des épreuves, la plupart ayant renoncé, ou s'étant fait trop durement blesser pour continuer, ou, plus radicalement, y avaient succombé.
Ulixes Homeros observait l'un des groupes à travers la baie vitrée de la grande tour de garde de la Caserne, détaillant les Elèves en train de s'affronter dans des duels à l'arme blanche sur un petit stade poussiéreux isolé. Leur épreuve d'entraînement avait commencé depuis près d'une heure, et touchait à présent à sa fin. Deux adolescents s'étaient retirés du groupe, l'un d'eux pleurant à chaudes larmes incapabale de digérer son échec, l'autre évacué prestement par deux serviteurs alors qu'il hurlait d'agonie, le ventre horriblement ouvert.
A quelques pas de là, un autre groupe pratiquait les mêmes exercices, mais aucun des jeunes hommes n'avait été renvoyé, tous ayant passé leurs exercices avec succès. Et plus loin encore, un autre groupe se préparait à commencer les leurs, avec appréhension, leurs effectifs ayant été considérablement réduits depuis leur passage dans la terrible forêt qui se dressait juste à côté de la Caserne.

Homeros acheva de boire son verre d'eau fraîche avant de le lever, vide, pour qu'un serviteur s'empressa de venir le remplir à nouveau. la chaleur était étouffante, et même les locaux climatisés réservés aux Maîtres supérieurs semblaient être devenu des fournaises. Tous suffoquaient en silence, alors qu'ils supervisaient les épreuves infernales infligées aux Elèves, sachant que la date fatidique du Rituel approchait à grands pas.
Seul le géant qui se tenait à ses côtés ne semblait aucunement ressentir l'infâme torpeur, malgré la lourde armure sombre qu'il portait et que la simple vue faisait transpirer les plus impitoyables Maîtres.
Le Chapelain Honorius était arrivé sans prévenir en fin de matinée, et avait demandé à voir le Disdaskalos pour qu'il rende des comptes sur l'évolution de la formations des futurs Apprentis. Cela faisait bientôt quinze minutes qu'il se tenait avec lui au sommet de la tour d'observation, et il n'avait prononcé aucune parole, se contentant de rester figé devant la baie vitrée, observant le déroulement des exercices.

Un serf en robe écrue se présenta à Homeros avec une plaque de donnée serrée dans ses mains maigrelettes, et s'inclina respectueusement pour demander à être entendu. Son maître lui fit un vague signe de la main, et le serviteur chétif présenta le document qu'il apportait, sa voix grinçante et monotone filtrée par une grossière grille vox suturée à sa mâchoire inférieure.
-Le groupe 2D est revenu de son périple dans la forêt. Le Maître Astados vous présente ici son récapitulatif.
-Que dit-il? demanda Homeros sans quitter le paysage extérieur des yeux.
-Les éléments restant ont achevé avec brio leur devoir et ramené intact l'objectif, qui était la peau d'un grisours sauvage. Le groupe a subi 75% de pertes. Il ne reste que sept candidats.
-Par le Trône! s'étrangla Homeros à l'entente de telles statistiques. C'est le plus meurtrier des résultats! Que s'est il passé?
-Divisé en quatre groupes pour traquer la bête, une erreur de coordination a mené trois d'entre eux jusqu'au terrier d'une meute de juscuss. Il n'y a eu aucun survivants. Le dernier groupe a perdu trois de ses éléments dans la lutte contre la cible, et deux autres sont grièvement blessés. Maître Astados indique que l'un d'eux s'en remettra sans espoir de devenir un guerrier, et que l'autre devrait selon toute vraisemblance survivre peut être un jour ou deux.
-Consignez les noms des survivants et présentez les à mes gens pour un débriefing complet. interrompit brusquement Honorius. Les meilleurs d'entre eux seront dispensés de la suite des épreuves jusqu'au Rituel. Les autres seront renvoyés dans les rangs ou chez eux.
-A vos ordres monseigneur Chapelain. fit le serviteur avant de se retirer.
-Maître Homeros, combien pensez vous à terme présenter d'Elèves pour le Rituel? demanda Honorius toujours sans se détacher du spectacle extérieur.
-A ce rythme là je ne sais pas trop... avoua le Disdaskalos. En théorie, je dirai une trentaine d'éléments... Cela ferait presque vingt de moins que le cycle passé. Je suis désolé de ces résultats, mons...
-C'est très bien. l'interrompit sèchement Honorius. Nous n'avons pas besoin d'une cohorte d'Apprentis, Maître Disdaskalos. Nous voulons les meilleurs, et étant donné l'enchaînement des épreuves et le parcours hors normes que suivent les Elèves de cette année, il n'y a aucun doutes que ceux qui survivront au Rituel seront l'élite que nous demandons.
-Il y en aura très peu, monseigneur... Le Rituel est une épreuve terrible à passer...
-Seuls les meilleurs parmi les meilleurs seront assez digne pour connaître le succès. Il leur faudra d'autant plus de courage que ce ne sera que le début. Sur Styx, nous demandons bien plus à nos novices. Ceux que vous appelez ici "Apprentis" ne sont guère plus que des larves pour nous.

Homeros se força à ravaler sa désapprobation devant une telle minimisation du produit de ses enseignements. Ses Elèves étaient les meilleurs de tous ici. Mais pourtant il s'imposa silence, sachant au fond de lui même que le Chapelain avait raison. Il le savait car il l'avait vécu.
-Depuis combien de temps êtes vous revenu de Styx, Homeros? demanda Honorius en daignant enfin accorder un regard au Disdaskalos.
-Cela va faire presque soixante années... répondit sombrement celui ci.
-Et vous rappelez vous à quoi cela était dû?
-Je suis revenu parce que j'ai survécu à mon échec. lâcha Homeros dans un souffle amer.
-Et pourtant vous étiez l'une de nos meilleures recrues. acquiesça Honorius en se tournant de nouveau vers ses observations extérieures. Vous avez triomphé du Rituel parmi les premiers, et votre périple sur Styx s'est fait avec brio. Votre transformation de chair fut un succès. Mais vous n'étiez pas assez bon pour atteindre le rang d'Initié. Vous êtes ici comme un ange déchu, le visage fier mais le coeur contrit de douleur. Vous savez donc ce qui les attends tous. Veillez bien à ce qu'il sachent survivre jusqu'au bout. Même un frère de bataille du Chapitre est encore un Apprenti au plus profond de lui. Je ne veux pas que vos Elèves croient qu'il s'agit simplement de passer une ultime épreuve avant d'être consacré Astartes. Je veux qu'ils comprennent que ce n'est que le début d'une épreuve à vie.

Homeros gardait la tête baissée au rappel de ces sombres souvenirs, les yeux rivés vers l'un des groupes s'entraînant en contrebas, portant inconsciemment une main sur sa poitrine, et sentant ses deux coeurs battre de concert. Oui il était presque parvenu à devenir un vrai Space Marine. Mais son parcours d'initiation parmi les scouts du Chapitre tourna au drame lorsqu'il fit une terrible erreur d'estimation et que son escouade fut prise en étau par l'ennemi lors d'une bataille contre les Orks. Des dix Apprentis Astartes, seuls quatre survécurent, et lui même reçu une blessure trop terrible pour lui permettre de poursuivre son ascension. Ce n'était que ses hauts faits et sa soif d'enseigner qui lui avaient épargné une fin misérable. Ses camarades survivants avaient tous témoigné pour confirmer sa faute, mais aussi pour insister sur le fait que c'était également lui qui leur avait permis de s'en tirer de justesse, détruisant au passage tout un avant poste des Xenos.
Malgré cela, le mal était fait, et l'avenir glorieux de Space Marine lui fut refusé.

-Pourquoi n'ai je pas été condamné pour mon erreur, monseigneur? demanda-t-il soudain, le coeur froid.
-Parce que ce n'est pas dans nos traditions. répondit Honorius. Il aurait fallu faire preuve de trahison ou de lâcheté pour avoir été condamné ou exilé. Je sais que dans beaucoup de Chapitres Astartes, ceux qui échouent sont exécutés, ou réduits à l'état détestable de serviteur lobotomisé...ou pire... Nous ne sommes pas ainsi. Lorsque le crime est trop grave, nous envoyons le fautif en exil avec une quête particulière pour lui donner une chance de se racheter. Nous ne condamnons durement que la trahison envers l'Empereur et nos frères, et ça n'est presque jamais arrivé. Je n'ai personnellement jamais connu de cas de trahison à condamner, mais je sais que lorsque c'est arrivé auparavant, le fautif était envoyé devant le Maître de Chapitre pour qu'il rende son jugement, et que à la suite de cette rencontre, plus personne n'entendait plus jamais parler du fautif, ni ne savait ce qui lui était arrivé.
-Par ma faute, six de mes frères sont morts. Je ne méritait pas autant de clémence... insista sombrement Homeros.
-C'est vrai. confirma Honorius. Et vous avez aussi permis d'abattre un refuge de l'ennemi, et sauvé trois de vos autres frères. Sache que si votre position constitue un grand honneur parmi les mortels, elle constitue une grande honte pour les novices Astartes. Aucun d'entre eux ne veut retourner au statut de mortel. Ne vous laissez pas ronger par la honte. Considérez votre place actuelle, et veillez à ce qu'aucun des futurs Apprentis que vous formez ne connaisse pareil destin que le vôtre.

Homeros resta silencieux un instant, considérant les paroles du Chapelain, et il se sentit étrangement apaisé. Il comprenait que dans son déshonneur, on lui avait confié une tâche difficile mais très importante pour trouver à nouveau grâce auprès de ses anciens frères. Il avait en somme hérité d'une quête personnelle pour trouver l'absolution, et sa quête était de former de meilleurs Apprentis que lui.
Pour la première fois depuis longtemps, il se sentit à la fois soulagé et honoré, sachant qu'il avait un moyen de se faire pardonner.

Honorius le tira une fois de plus de ses pensées, désignant du doigt l'un des groupes de duellistes.
-Qui est cet élève? demanda-t-il.
-Groupe 2B. reconnut Homeros. Il s'agit de l'Elève Priap Agames, une des recrues les plus prometteuses avec Xanos Koros et Theseus Morlis. En fait, le groupe entier est très prometteur.
-En effet, c'est ce que je constate. fit Honorius en hochant du chef. Je veux les voir personnellement. Faites les venir ici.
-Leur entraînement de ce moment devrait être terminé dans quelques instants, monseigneur. informa Homeros. Je vais les faire quérir avant leur départ pour la traque.
-Attendez un instant. l'arrêta Honorius en levant une main. Quelle traque?
-Le programme du groupe 2B était de rejoindre la forêt en compagnie du groupe 2A afin d'y effectuer une traque de bête sauvage, ou une mission de reconnaissance. Ce n'est pas précisé. Toujours est il que c'est en théorie leur avant dernière épreuve avant le Rituel. Ils doivent normalement compléter les objectifs avant après demain au crépuscule. Après il me semble qu'ils seront envoyés au monastère pour être préparés au Rituel par la méditation et le travail spirituel.
-Bien. Très bien. Ne les faites pas appeler. Je les suivrai dans la forêt pour les surveiller.
-Voulez vous une escorte, monseigneur?

Honorius le regarda subitement en gardant le silence, mais Homeros ne put voir derrière son casque le visage à la fois amusé et dédaigneux du Chapelain.
-Homeros, je suis un Space Marine... fit il d'un ton sec mais en ayant du mal à cacher son amusement. Croyez vous qu'un Astartes a besoin d'une escorte pour affronter quelques bêtes sauvages?
-Pardonnez ma stupidité, monseigneur. fit Homeros en baissant la tête, se maudissant pour sa suggestion idiote.
-Ce n'est rien, Maître Disdaskalos. A quelle heure doivent ils partir là bas?
-Dans une heure environ... répondit Homeros en consultant à nouveau sa plaque de données.
-Bien dans ce cas, je devrai me mettre en route sur l'instant.

Honorius se détourna de la baie vitrée et prit le chemin de la porte.
-Silence radio, Maître Homeros. ordonna-t-il en partant. Je veux être seul pour pouvoir les observer. Que personne ne me dérange.


Dernière édition par Turielo le Sam 25 Fév 2012 - 13:56, édité 1 fois


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Message par Corax Ven 24 Fév 2012 - 18:04

Jolie suite des aventures des Apprentis pour devenir Scouts du Chapitre ainsi que l'histoire d'Homeros.


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Message par Turielo Sam 25 Fév 2012 - 15:18

Bon avant d'entamer la suite, 2-3 news vite fait:
-Je viens d'achever l'omnibus Ultramarines, très sympa (préférence pour Guerriers d'Ultramar avec les tytys), même si j'ai été plus d'une fois surpris par certaines choses comme le côté très (trop?) humain donné au SM, des Ultramarines que j'attendais plus "fascistes" dans leur mentalité (armée romaine, guerriers ultimes...), et quelques petits trucs par ci par là. Très surpris par Ciel Mort Soleil Noir et sa bande de SM renégats.
-La réécriture de PEML avance très bien, d'ici fin mars peut être même avant vous aurez tous un joli PDF bien retravaillé.
-Niveau CDA, pas vraiment d'évolution, car beaucoup de boulot cette semaine et très peu de temps à moi. Week end d'un jour qui arrive puis CFA donc horaires plus légers, je pense que je pourrai bien avancer, mais je serai de toutes manières en dehors des délais demandés.

Enfin, une petite note, j'ai modifié la fin du précédent post en rajoutant simplement un peu de texte...

Allez hop! la suite maintenant!

***

C'ETAIT PRESQUE COMME ENTRER dans un four construit en plein désert et brûlant à plein régime. Theseus leva ses yeux plissés vers les feuillages qui leur cachait le ciel, et se demanda comment par tous les enfers était il possible que les zones d'ombre au sein de la forêt étaient plus étouffante que de se tenir en plein soleil.
La végétation touffue et chaotique était difficilement pénétrable, et l'un des Elèves du groupe venait de délaisser sa machette qui s'était brisée net sur une racine gargantuesque qui leur barrait le passage.
Par endroits, les arbres étaient tellement touffus et resserrés que les adolescents avaient l'impression d'évoluer en pleine nuit, avant que le soleil ne revienne les rôtir dès qu'ils passaient dans une zone dégagée.
Des nuées d'insectes alourdissaient davantage l'atmosphère étouffante de la jungle, les dévorant tout en leur donnant l'impression d'évoluer au travers d'un rideau de ronces, tandis qu'ils pataugeaient dans d'immondes marécages au vapeurs nauséabondes.
Et pour renforcer l'ambiance d'écrasement, se repérer dans cet enfer vert était proprement impossible pour un être normalement constitué.

Le groupe 2B avait été laissé sans leur Maître tuteur à l'une des entrées de la forêt avec pour seul équipement une radio vox pour que Arkos puisse communiquer avec eux, un maigre sac de victuailles pour la plupart d'un aspect peu ragoûtant, une plaquette de données contenant leurs objectifs ainsi qu'une oreillette vox chacun pour pouvoir communiquer entre eux, et seulement entre eux, la fréquence ayant été bloquée.
Chacun d'eux était vêtu d'une toge de toile écrue sur laquelle ils avaient revêtu une armure légère constituée de plaques de fer grossières et de bandes de cuir fatiguées. Pour tout armement, chacun possédait un couteau de combat standard, comme ceux que possédait la Garde, et un fusil à pompe aux munitions plus que limitées. Un seul d'entre eux, Priap, eu l'honneur de recevoir un petit lance flammes, et deux autres avaient reçu une grosse machette, dont une était donc à présent brisée.

Theseus s'adossa à un arbre noueux au tronc deux fois plus large qu'un fût de canon Baneblade, et regarda aux alentours, le fusil plaqué contre son poitrail, les yeux plissés pour tenter de percer la lumière aveuglante qui dardait le marécage puant, des petits nuages de brouillard verdâtre accrochés à sa surface visqueuse et saumâtre. Il leva enfin un poing et fit signe en silence à son groupe que la voie était dégagée.
Les dix autres adolescents passèrent devant lui en tentant de minimiser le son de leurs pas empêtrés dans la vase, un affreux bruit de succion retentissant au moindre geste.
Xanos passa à ses côtés et s'arrêta un moment, regardant dans la même direction que l'éclaireur qu'il avait désigné.
-On doit contourner se marais, Theseus, sinon, on va se déshydrater à toute vitesse... souffla-t-il.
-Je suis d'accord. Mais par où on passe? Je n'ai repéré aucun autre passage. Notre seule voie passe par ce foutu limon.
-Le lance flammes? demanda Xanos en haussant un sourcil.
-Trop voyant. répondit simplement Theseus en continuant d'observer le décor devant eux, le reste du groupe agglutiné derrière un énorme tronc abattu, attendant les directives de Xanos, désigné chef de groupe.
-Dans ce cas on a pas trop le choix. répondit ce dernier en serrant les dents de crispation. Va falloir aller vite, mais sans efforts inutiles si on veut pas se retrouver aussi sec que des triques.
-Dis aux autres de rationner l'eau, on va pas en trouver de fraîche ici. ajouta Theseus en pointant du menton deux adolescent avalant de grande goulée du liquide précieux.

Xanos jura et se dirigea nerveusement vers les deux fautifs pour les admonester, leur faisant immédiatement ranger leurs gourdes avec interdiction de s'en servir sans ordre. Resté en arrière, Theseus fut rejoint par son ami Priap, tenant gauchement le lance flammes éteint en bandoulière sur son épaule.
-Pas de passage sûr? demanda -t-il dans un murmure en se penchant contre le tronc, tournant la tête dans la même direction que le regard de son camarade.
-Aucun. On va prendre un joli teint bronzé dans pas si longtemps que ça... Je ne vois aucune autre solution. répondit Theseus, scrutant inlassablement le marécage.
-Ca a l'air de bien se passer avec Xanos... fit Priap, changeant brutalement de sujet.
-Pourquoi est ce que nous devrions être en mauvais termes? s'étonna Theseus, d'un ton malgré tout acide. Notre combat fut rapide et nous avons tous deux perdu suivant la règle établie par Maître Arkos. Je l'ai touché en faisant une erreur, et j'ai payé ma rapidité par le sang, tandis que lui a vengé sa défaite d'un dernier coup. Aucun de nous n'a vaincu l'autre. Il n'y a pas lieu d'être rancunier l'un envers l'autre quand aucun n'a surpassé l'autre.
-Il t'a pourtant bien amoché... fit Priap d'un ton absent.
-Ce n'est rien, des cicatrices, j'en récolterais d'autres... répondit theseus en haussant les épaules, avant d'effleurer la profonde coupure qui était venu lui marquer la joue gauche sur toute la longueur. Malgré les points de suture, elle saignait encore, et des perles de sang séché s'en détachaient.

Xanos se tourna vers eux et leur fit signe de les rejoindre d'un geste de la main. Sa discussion avec Priap encore toute fraîche, Theseus ne put s'empêcher de jeter un coup d'oeil à la cicatrice tout aussi fraiche qui courait dans le dos de son chef de groupe, qu'il avait tenté de vaincre de la même manière qu'il avait vaincu Qortos. Lorsqu'il s'était lancé en avant, Xanos avait eu juste le temps se pivoter sur lui même pour éviter un coup porté aux conséquences graves, et la pointe de son propre glaive était venu mordre dans le visage de Theseus. Les deux adolescents s'étaient ainsi retrouvés à terre au même moment, versant leur sang et ayant lâché leurs armes sur le coup de la stupeur d'être touché. Maître Arkos s'était contenté de sourire d'un air satisfait avant de déclarer le duel nul par égalité.
-Je suis heureux de t'entendre dire que ton coeur ne connait aucune haine envers celui qui t'a blessé. fit fièrement Priap. Cela prouve que contrairement à certains d'entre nous, tu as compris la valeur d'un frère, même dans l'adversité, et que tu ne le trahira jamais. Les Ancêtres soient remerciés pour ta sagesse, mon ami.

Le jeune garçon alla rejoindre Xanos et le reste du groupe, talonné par Theseus, souriant et heureux de se sentir ainsi soudé au groupe, à Xanos, Qortos, Priap et les autres, ses frères, sa famille.
Il s'arrêta brusquement, l'oreille tendue et se tourna pour regarder vers les profondeurs de la jungle infernale. Il était persuadé d'avoir entendu un craquement, ou du moins quelque chose de massif se déplacer. Mais rien. Il resta un moment ainsi, la respiration bloquée, les sens en alerte. Finalement il ne se passa rien, et il balada son regard une dernière fois avant d'aller rejoindre son groupe en secouant la tête de dépit.

Xanos l'accueillit en lui jetant un regard inquiet.
-Que s'est il passé? demanda-t-il.
-Rien, j'ai cru entendre du mouvement, mais il n'y avait rien que les ténèbres de la forêt. répondit Theseus en haussant les épaules avant de rajouter en faisant la moue. Cette maudite chaleur me joue des tour peut être...
-Concentres toi alors. répliqua sèchement Xanos. Nous sommes encore loin de notre premier objectif, et nous devons être à pleines capacités.
-Je serai en alerte, frère. Ce genre d'hésitation ne se reproduira plus. promit Theseus.
-Bien, je te fais confiance. Nous sommes sûrement encore dans la zone d'entrée sud est de la forêt, et la balise que nous devons rejoindre se trouve plus au nord. On a de la route à faire et je ne veux pas que nous gaspillions nos ressources, alors rationnez vous et faites preuve de force pour surpasser ces conditions d'enfer. Notre tâche première est de reprendre contact avec 2A, puis de converger avec eux vers notre objectif premier, à savoir une reconnaissance standard d'un terrain désigné "Gladius". Une fois la reconnaissance effectuée, nous devons récupérer l'objet désigné comme étant le "Bouclier". Aucune indication quant à ce que c'est, mais 2A possède des informations à ce sujet. Tout ce que nous savons c'est qu'il nous faudra utiliser le "Bouclier" pour abattre la créature désigné comme cible prioritaire. Maître Arkos devrait nous donner d'autres directives d'ici ce soir.
-Comment procédons nous? demanda Priap.
-Theseus, d'après toi où en sommes nous? demanda Xanos en présentant une petite carte de la forêt, sommairement schématisée.
-D'après notre vitesse de progression et les alentours, nous avons progressé sur près de trois ou quatre kilomètres en partant de l'entrée sud est. La dernière émission de la balise de 2A provenait de cette zone, à près de six kilomètre nord ouest, il y a exactement trente deux minutes et douze secondes. A cette allure, si nous allons droit, nous pouvons les rallier en moins de deux heures.
-Bien, j’étais arrivé à la même conclusion, à ceci près que je pensais prendre ce chemin comme détour potentiel. indiqua Xanos.
-Trop long, on risque de s'éloigner. répliqua un élève du nom de Karios, immédiatement approuvé par Theseus.
-Notre itinéraire doit rester le plus droit possible pour respecter les délais. expliqua ce dernier. Pour le moment nous n'avons pas rencontré d'obstacles significatifs, donc espérons que ça reste le cas.
-Les Ancêtres nous guideront, et l'Empereur nous protègera. fit Priap d'un ton cérémonieux. Ses camarades le regardèrent un instant, surpris, avant d'acquiescer ensemble.
-Et ce trajet là? demanda Qortos en indiquant un tracé douteux sur la carte.
-C'est là que 3A est tombé dans un embuscade contre des juscuss, et j'ai entendu dire que 2D a connu ce matin le même échec, mais avec encore plus de pertes. répliqua Jaros en secouant vivement la tête. Ils étaient quarante, nous ne sommes que onze...donc...
-A éviter donc...conclu Xanos. Le trajet qu'indique Theseus semble être le seul adéquat, et celui que nous allons prendre. En route, mes frères.

Tous approuvèrent et se mirent en route sans d'autres remarques.
Theseus devait partir en avant en compagnie de Qortos, pour assumer son rôle d'éclaireur. En partant, il jeta un dernier coup d'oeil en arrière, toujours certain d'avoir décelé du mouvement.
Puis il abandonna et continua sa progression au pas de course pour ouvrir la voie.

***

Honorius sortit enfin des ténèbres, son armure noire l'ayant dissimulé à la perfection. Mais l'un d'eux l'avait remarqué, sans pour autant parvenir à le débusquer. Brillant...
Mais le Chapelain restait de plus en plus intéressé par l'Elève du nom de Priap, qui semblait empli d'une profonde piété et débordant de foi. Il ferait sûrement un excellent Apprenti auprès de lui...
Honorius attendit que le groupe le distança quelque peu, puis partit sur leurs talons, ses sens génétiquement améliorés lui permettant de les suivre à la trace sans aucun effort.


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Message par Corax Sam 25 Fév 2012 - 17:07

Pas facile du tout de faire plusieurs projets en même temps, j'en sais quelque choses.

J'ai rajouté ta petite partie à ta suite.

Trés intéressant comme le Chapelain s'intéresse au Groupe de Priap et Theseus.


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Message par Turielo Mar 6 Mar 2012 - 15:46

Salut à tous! Pas eu beaucoup de temps à moi la semaine dernière, pas mal de trucs persos à bosser, notamment mon fest qui approche à grands pas. Donc je n'ai pas pu trop bosser sur la nouvelle, sur la réécriture qui avance bien tout de même, et encore moins sur le CDA, hélas, sans parler du fait que mon matos est vieux, donc que ça facilite pas tellement la tâche...
Sur ce, c'est reparti pour deux semaines de taf en entreprise, donc du temps à la pause de midi pour faire avancer la nouvelle.

Donc...

***

ENFONCÉ JUSQU'AUX GENOUX dans le bourbier nauséabond, le groupe d'Elèves progressait lentement dans le marécage, tenant leur équipement en hauteur pour éviter de le détériorer, Theseus loin en tête du groupe, et Qortos fermant la marche. Le soleil était sans pitié et à de nombreuses reprises, des Elèves du groupe manquèrent de se laisser terrasser par la chaleur, vacillant au milieu de leur avancée, avant que Xanos ne les invective pour les pousser à passer outre leur désagrément.
La fin de ce calvaire infernal se rapprochait tandis qu'ils distinguaient une rive boueuse bordée d'arbres massifs et tordus, d'épaisses lianes terreuses trainassant à terre ou à moitié enfoncée dans la fange, comme d'épais câblages rouillés depuis des siècles. Par moments, le terrain se relevait et ils pouvaient arpenter une terre à peu près stable, mais très spongieuse, et ils devaient mettre tous leurs sens en alerte pour éviter d'être happés dans le piège mortel de sables mouvants, parfois repérables aux quelques ossements qui en dépassaient comme une macabre mise en garde. Beaucoup de ces vestiges morbides disséminés ça et là sur des terrains à l'allure avantageuse arboraient des reliquats d'étoffes bleues, vêtement des Elèves de la Caserne.
De gros troncs noueux et pourris crevaient régulièrement la surface du limon comme d'autres ossements, une épaisse mousse gluante les ayant depuis longtemps recouverts, et de gros rochers grisâtres couverts de végétation humide parsemaient le décor putride. Une épouvantable odeur de décomposition parachevait ce tableau d'horreur marécageuse, faisant suffoquer les futurs Apprentis tandis qu'ils peinaient à garder une bonne cadence de progression.

Theseus posa le premier un pied mal assuré sur le rivage vaseux et se retourna pour indiquer au reste du groupe qu'ils arrivaient à la fin de leur calvaire. Xanos s'empressa de le rejoindre, suivi de Priap, Karios, et des autres, jusqu'à ce que Qortos s'extrait en dernier de l'eau saumâtre et collante, non sans exprimer son soulagement par un grognement d'impatience.
Xanos envoya immédiatement Hukarios et Gonok, deux des adolescents, en avant pour établir une reconnaissance, les punissant par la même occasion de leur manque de discipline survenu plus tôt lorsqu'ils avaient étanché leur soif sans en avoir demandé la permission. Les autres se tinrent en alerte, et le chef de groupe rejoignit Theseus occupé à essorer le bas de sa tunique souillée.
-Nous sommes trop lent. dit il simplement, en jetant un regard anxieux au marécage qu'ils venaient de quitter.
-Je sais. répondit Theseus sans se détourner de son occupation. Nous avons mis presque trente minutes de trop. Certains membres du groupe sont trop faibles pour suivre notre rythme. Je doute qu'ils aillent jusqu'au Rituel.
-Desquels veux tu parler, frère? demanda Xanos, sachant pourtant la réponse évidente, mais souhaitant confirmation.
-Gonok, Hukarios et Junos sont déjà épuisés, et Kulios présente des difficultés de concentration évidentes.
-Laros? questionna Xanos, au sujet de l'autre Elève dont il doutait.
-Non, pas lui. Il est juste renfermé, mais je peux sentir que sa détermination est aussi forte que la nôtre et sa concentration encore plus. Il est juste taciturne.
-Je l'ai vu boiter... se justifia Xanos.
-Il a pris un mauvais coup hier. Ca ne lui portera pas préjudice.
-Noté. Quelles sont tes impressions pour la suite?
-Suivre le chemin décidé est la seule chose à faire. Mais nous devons forcer la cadence. répondit Theseus en se relevant, avant de rajouter d'un air sombre. Avec ou sans les trainards.

Xanos considéra les dernières paroles de son éclaireur, pesant attentivement les répercussions qu'aurait une telle décision. L'une des règles de la Caserne était de ne jamais abandonner l'un d'entre eux derrière à moins qu'il ne fasse lui même ce choix de bon coeur. Autrement dit, si ils voulaient se débarrasser des éléments faibles, il leur faudrait les en persuader. Or c'était un rôle que Xanos ne pensait pas pouvoir endosser.
Priap, qui les avait rejoint, senti le manque de certitude du chef de groupe et se sentit le devoir de lui venir en aide.
-Laisse moi leur parler, frère. dit il d'un ton calme. Je saurais les convaincre de redoubler d'effort. Si ils n'ont pas le coeur assez pur pour honorer leurs devoirs envers nous et notre tâche, alors ils resteront en arrière et subiront les conséquences de leur échec.
-Merci Priap. fit Xanos en posant une main amicale sur l'épaule du colosse, reconnaissant. Je sais conduire des troupes, mais j'admets que je crains de leur parler.
-Chacun sa tâche, frère. l'apaisa Priap avec un sourire. Je rallumerai l'ardeur dans leur coeur et leurs âmes et ils nous suivront.
-Tu ferais un bon meneur... déclara Xanos avant de garder le silence quelques instants en regardant le groupe récupérer de leur avancée difficile. Va les préparer, nous allons repartir dès que Gonok et Hukarios reviendront de leur surveillance.

Priap hocha la tête et s'en alla préparer les autres Elèves à reprendre leur périple. Xanos se pencha vers Theseus, le visage subitement fermé en une expression de crainte.
-Je ne peux pas continuer ainsi, frère... lâcha-t-il avec difficulté, comme si les mots avaient du mal à sortir de sa gorge.
-De quoi parles tu? s'étonna son interlocuteur.
-De ça. répliqua amèrement Xanos en désignant le groupe d'un signe de tête. Tout le monde sait que je suis le favori d'Arkos, mais je ne m'en sens pas le droit. Je ne suis en rien un leader. Toi, ou Priap, en revanche...
-Ne dis pas des choses comme ça, Xanos! le contra sèchement Theseus. Tu as été désigné comme chef de groupe, tu dois donc honorer ton devoir! Le doute ne nous est pas permis!
-Cesses donc de réciter tes leçons, Theseus! siffla Xanos, le regard implorant, presque pathétique. Je n'ai pris aucune décision jusque là sans t'avoir consulté, ou sans avoir eu l'appui de Priap. Je ne sais pas ce qu'il faut dire ou faire! Je suis...perdu!

Il fut interrompu dans ses jérémiades lorsque Theseus le mit à terre d'un violent coup de poing au menton, avant de le remettre durement sur pieds, en l'agrippant par les épaules, et rivant un regard brûlant de rage contenue dans ses yeux larmoyants.
-Ressaisis toi Xanos! l'invectiva-t-il. Tu as reçu une mission, et tu n'aura de aucun repos avant notre objectif accompli! Tel est ton devoir, alors cesse de douter et remplis le! Tu n'as pas le choix! Si Arkos nous entendais actuellement, tu repartirais de la Caserne les pieds devant! Alors respecte les engagements que tu as pris et la mission qui t'as été confiée, ou par Terra je te jure que ce sera moi qui t’abattrai!

Un silence de mort tomba sur le groupe entier, uniquement troublé par les palpitations de la forêt, les sept Elèves contemplant stupéfaits leurs deux camarades agrippés. Theseus relâcha Xanos dans un dernier regard de braise avant de ramasser ses affaires et se diriger vers l'orée de la jungle. Xanos resta interdit un moment avant de secouer la tête et de suivre les pas de son éclaireur, juste alors que revenaient Gonok et Hukarios, l'air surpris, haletants.
-Que se passe-t-il? demanda Gonok. On a entendu crier...
-Rien. fit Xanos d'un ton cassant. Rapport?
-Rien à signaler, le chemin semble dégagé. répondit Gonok.
-"Semble dégagé", ou "est dégagé"? insista Xanos, le regard sombre.
-Y'a rien devant nous. confirma Hukarios. Que de la végétation plus touffue que els avants bras de Maître Arkos.
Cette remarque ne manqua pas de faire sourire quelques Elèves, et intérieurement Hukarios fut satisfait d'avoir pu détendre une atmosphère apparemment tendue. Il savait que certains doutaient de ses capacités, mais il était bien décider à ne rien leur lâcher.
Theseus hocha la tête en souriant à son tour et s'avança vers eux, en direction de la jungle qui les attendaient en donnant une tape satisfaite sur l'épaule des deux éclaireurs lorsqu'il leur passa à côté.
Xanos prit la suite, se forçant lui aussi à sourire, l'estomac noué par son épisode nerveux, se concentrant pour retrouver ses esprits. Il ne savait même pas pourquoi il avait à ce point failli. Il savait qu'il avait le devoir de commander. Qu'est ce qui avait pu bien le faire vaciller à ce point? La chaleur?
En lui passant devant, il vit à son visage que Priap avait deviné ses doutes et avait senti sa résolution refaire surface. Mais il se méfiait. Xanos accéléra le pas sans un mot pour emmener son groupe dans l'enfer vert, sentant son malaise grandir et tentant de le contrôler. Il ne devait plus faillir devant ses hommes. Plus jamais!

Alors que Theseus partait à nouveau remplir sa fonction d'éclaireur attitré, le groupe des onze Elèves reprit sa marche dans la jungle luxuriante et étouffante, Qortos une fois de plus en fin de cortège, aux aguets.
Pas suffisamment toutefois pour déceler la silhouette noire et massive qui se faufilait sans efforts quelques mètres seulement derrière eux.

***

Honorius fronça les sourcils en suivant la progression du groupe. Ce qui s'était passé aurait pu être normal, un Elève qui craque, la pression de l'épreuve trop forte, et sa résolution le quittant. Mais là ce n'était pas pareil. Il y avait autre chose, quelque chose de bien trop familier pour le vieux guerrier qu'il était.
Un élément avait flanché, tandis que d'autres avaient brillés, et en particulier ceux qui intéressaient le Chapelain. Ce Theseus semblait armé d'une volonté d'acier, et son jeune ami Priap était pour sa part un exemple vivant de foi armée. D'autres éléments semblaient tout aussi bien se détacher du lot, comme Hukarios, qui était pourtant apparu au départ comme un élément faible, et qui avait fini par briller en éclaireur d'un moment, subtil et discret comme un fantôme.
Mais Xanos? Un élément si encensé par son maître, aux résultats si probants? Montrer une telle faiblesse?
Honorius ne le quitta plus des yeux, attentif au moindre de ses mouvements. Il espérait en son for intérieur avoir tort, et que c'était uniquement la tension de la situation qui avait fait vaciller la volonté de cet Elève prometteur, mais son esprit lui criait le contraire.
Et sur sa langue palpitait le goût infâme de la magie, comme partout dans cette forêt infernale...


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Message par Corax Mar 6 Mar 2012 - 16:15

@ Turielo Pas de soucis tu écris quand tu peux et c'est toujours aussi bien écris. On suit super bien l'avancée de ce bon groupe et la vue d'Honorius sur ces futurs Scouts Space Marines.


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Message par Turielo Mer 7 Mar 2012 - 15:01

L’AVANCÉE SE FAISAIT DE PLUS EN PLUS PÉNIBLE, à mesure qu'ils progressaient dans l'enfer vert, la végétation se faisant de plus en plus dense, les obstacles de plus en plus difficiles à éviter, la chaleur toujours autant intolérable. Le bruit produit par la faune locale était assourdissant, des milliers d'insectes crissant de concert, des dizaines d'oiseaux étranges faisant frémir les arbres touffus, augmentant la tension déjà à son summum. La lumière du soleil implacable perçait difficilement dans cette zone, et une pénombre moite avait remplacé l'éclatante clarté de l'astre, ce qui ne changea pas pour autant leur impression d'évoluer dans un four lancé à plein régime.
La boue avait fait place à une terre sèche et poussiéreuse, craquelée et veinée de racines entremêlées, parcourue de nuées d'insectes aux carapaces noires. Les arbres tordus de la jungle étaient d'une circonférence proprement gigantesque, leurs troncs faisant parfois plusieurs mètres de diamètre, ramassés, rabougris, tassés les uns sur les autres, à tel point qu'il était parfois difficile de savoir s'il s'agissait d'un seul plant ou de de plusieurs agglutinés en un tas difforme de bois et de feuilles titanesques. Les rochers étaient dissimulés sous l'écrasante présence de cette végétation touffue et sauvage, et il était parfois impossible de savoir qu'ils étaient là, comme l'avait expérimenté Xanos en ébréchant sa machette sur l'un d'eux, pensant trancher une racine leur barrant la route.
Par moments, le groupe devait enjamber de petits ruisseaux boueux, suintant au travers de ce décor impénétrable, charriant dans ces flots visqueux quantité de végétaux morts et de restes d'animaux morts, le tout formant une pâte à l'odeur écoeurante se frayant un chemin sinueux comme un magma de matière pourrie.
L'humidité était telle malgré l'écrasante chaleur que même ce sol desséché devenait pas endroits aussi glissant que de la glace, et les onze Elèves se retrouvèrent assez vite couverts de boue et de déchets organiques dont ils se refusaient à deviner l'origine.

Au détour d'un arbre abattu dont le tronc gorgé d'eau moisissait lentement en attirant des nuées d'insectes, Theseus leva le poing en se figeant en un clin d'oeil, arrêtant le groupe dans la demi seconde qui suivit son geste. En silence, il leva deux doigts et les pointa vers une formation végétale qui semblait ravagée, et fit un mouvement latéral de son bras comme pour mimer un débroussaillement massif. Xanos hocha la tête et l'éclaireur partit prudemment en avant, s’arrêtant au beau milieu de ce qui s'avérait effectivement comme une succession de branches tranchées ou brisées. Il s'agenouilla lentement et étendit un bras pour palper le sol du bout de ses doigts, tandis que de l'autre main il effleurait les branchages malmenés. Il leva la tête vers d'autres branches cassées et suivit doucement du regard le parcours que suivait ce passage de force. Au bout d'un examen attentif qui dura moins d'une minute, il se releva et rejoignit le groupe avec la grâce d'un prédateur à l'affut.
Xanos l'interrogea silencieusement du regard et Theseus lui désigna le sentier tracé par les branchages brisés.
"Dix personnes, peut être douze. En file indienne, et à une allure rapide. Les coups ont été donnés à l'aide d'une lame en mauvais état, probablement de même facture que nos machettes. C'est frais, peut être une demi heure, pas plus.
-2A, tu penses? demanda Xanos.
-C'est impossible frère. intervint Qortos. 2A ont été recensés à trente six combattants lors de leur entrée dans la forêt. Et leur dernière émission les situe à un ou deux kilomètres plus à l'est.
-C'est juste. acquiesça Theseus en hochant la tête. Et le cheminement de ceux qui sont passés par là va justement vers l'est. Si c'était 2A, il serait en notre direction.
-Alors qui? demanda l'Elève Nektoos. Un autre groupe?
-Leur formation et les marques qu'ils ont laissées suggère en effet des Elèves de la Caserne. confirma Theseus. Mais normalement nous devrions être seuls avec 2A pour cette session.
-En effet, Maître Argos nous aurait avertis. ajouta Xanos.

Une brusque envolée d'oiseaux les interrompit et tous se tournèrent dans la direction des volatiles, Theseus n'ayant aucun besoin de leur notifier que ça provenait de la zone dans laquelle était supposé évoluer le groupe inconnu. Un court instant après, des tirs éclatèrent, dans un écho lointain, mais s'arrêtèrent aussitôt. Xanos et Theseus échangèrent un regard préoccupé, avant que le chef du groupe ne prenne sa décision en ordonnant de suivre les traces laissées par le groupe inconnu, probablement à l'origine du court échange de tirs. Theseus consulta brièvement sa carte, selon laquelle la direction qu'ils prenaient ne devait pas les éloigner de trop loin de leur chemin initial.
Le groupe partit au pas de course sur un chemin déjà tracé, armes levées, prêts à affronter un quelconque menace. Theseus, toujours en avant, tous ses sens aux aguets, mesura la distance qui était sensée les séparer de leur nouvel objectif, et constata qu'à cette allure soutenue, ils devraient l'atteindre en seulement quelques minutes.
Soudain il se sentit violemment partir en avant et réalisa qu'il venait de déboucher sur une brusque pente. Il chuta en se maudissant intérieurement pour son manque de vigilance, et tomba lourdement sur le dos, ses poumons se vidant d'un seul coup, une violente douleur lui perçant le bas du dos. Le souffle coupé, il parvint toutefois à se remettre debout en un instant, crispant les dents sous le coup de la douleur, et jeta un regard alentour pour déceler tout danger, avant de siffler trois fois de suite, avertissant ainsi ses camarades de la pente dangereuse.

Le reste du groupe finit par le rejoindre sans faire la même erreur stupide, et Xanos s'approcha de lui avec un froncement de sourcils réprobateur.
-Tu es blessé, frère. dit il simplement en désignant du doigt la tache de sang grandissant dans le dos de l'éclaireur.
-Je ferai pénitence pour ma faute. déclara Theseus, sans se préoccuper davantage de sa plaie. J'ai été idiot.
-Je t'ai dit que tu étais blessé, je me fiche pas mal de t'entendre dire que tu es un fou inconscient. lui rétorqua Xanos avec une moue de dédain. Tu t'occupera de ta pénitence plus tard, pour le moment nous avons d'autres baratis à fouetter!

Sans laisser de temps à son éclaireur pour répondre, il s'avança vers lui et arracha brusquement la branche qui était fichée dans le bas de son dos, arrachant un glapissement de douleur à Theseus. Il jeta la brindille ensanglantée de côté et considéra la blessure.
-Superficiel. Tu t'en sortira. dit il sèchement. Maintenant, qu'en est il de la situation? Où sommes nous?
-Nous sommes proche de la zone de tirs supposée. Les traces de ceux que nous suivons sont plus clairsemées et les coups portés plus hasardeux, on dirait qu'ils étaient en train de courir. Pour quelle raison je ne le sait pas, mais visiblement ils étaient en chasse.
-Ou en fuite. observa Priap, en soulevant du bout du pied un morceau de tissu sale.

Theseus se pencha pour le ramasser, et leva les yeux vers Xanos avec une expression de doute.
-Un morceau d'étoffe provenant de la Caserne. fit il en levant le morceaux de tissu. Mais il est rouge. Aucun groupe supposé être ici n'est sensé porter du rouge. C'est la couleur...
-Des baraquements 1. acheva Xanos. C'est impossible... Les baraquements 1 ne font pas partie des sections concernées par le Rituel, et leurs épreuves se déroulent hors de Taygète. Un indice sur leur groupe?
-Non, pas d'insigne. fit Theseus en retournant le morceau d'étoffe. Ca a été arraché, et son porteur est blessé. Il y a du sang dessus.
-Les baraquements 1 ne sont pas supposés être déjà passés par le Rituel? s'étonna Qortos qui venait de les rejoindre.
-Si c'est ce que je viens de dire. fit Xanos. Ils doivent être en dehors de Taygète, pour ce qui est des reclus et de ceux qui ont échoué. Ceux qui sont devenus Apprentis sont déjà partis sur Styx depuis un an...
-C'est quoi ce cirque alors? Comment un groupe des baraquements 1 est sensé se trouver dans la forêt depuis un an sans que personne ne s'en soit rendu compte?
-Les morts ne sont pas cherchés... marmonna Priap, perdu dans ses pensées, avant de se reprendre et de rajouter à voix haute. Le groupe 1C! Vous vous rappelez?
-Oui, c'est le groupe qui a été entièrement décimé l'an passé lors de leur passage ici... se remémora Theseus. Tu crois que c'est eux? Que ce sont des survivants?
-Mais ça n'a pas de sens! observa Hukarios. Tout le monde sait que les survivants de l'épreuve sont extraits par appel radio une fois leur mission remplie...
-Et si la mission n'est pas remplie? demanda Theseus, s'attendant parfaitement à la réponse.
-Tu crois qu'on ne les a pas extraits parce qu'ils n'ont pas rempli leur objectif dans le temps demandé? s'étonna Qortos.
-Après tout, Maître Arkos ne nous a pas dit ce qui se passerai si nous avions échoué... remarqua Xanos. Vous croyez vraiment qu'ils nous abandonneraient ici?

Pas un ne répondit, car aucun ne voulait ne serait-ce qu'imaginer cela de la part de ceux qui les entraînaient à être les meilleurs. Un tel acte irait même à l'encontre de leur code d'honneur même, ceux qui échouent ne se voyant jamais humiliés ou rejetés, et ayant toujours une place dans l'organisation sociale, politique ou militaire d'Olympus tout entier. Non un abandon était inenvisageable. Xanos finit par briser le silence en récupérant l'étoffe ensanglantée, mettant son fusil en bandoulière.
-Je n'y croit pas. Il doit y avoir une autre raison. assura-t-il. et nous allons aller la trouver.

Ce disant, il fit signe au groupe de reprendre leur chemin vers ce qui était devenu leur objectif principal. Theseus progressa aux côtés de leur chef de groupe.
-Nous ne devrions plus êtres très loin. dit il. Et le chemin que nous prenons ne nous éloigne en rien de notre mission. 2A devrait se trouver non loin d'ici...
-Parfait. fit Xanos en affichant un sourire satisfait. Part en avant pour faire une reconnaissance complète. Et attention où tu mets tes pieds cette fois.
-Bien. acquiesça Theseus avant de rajouter à voix basse. Content que tu te sois repris, frère, ton rôle est essentiel pour nous tous.
-De quoi parles tu? s'étonna Xanos, faisant s'arrêter brusquement Theseus sur sa lancée.
-Eh bien, je suis content que ce qui s'est passé tout à l'heure soit du passé, que tu ai retrouvé tes esprits et ta résolution, c'est tout... s'expliqua ce dernier.
-Quoi? Mais enfin de quoi est ce que tu parles? s'exclama Xanos, les sourcils froncés.

Theseus resta interdit devant cette réaction. Un instant il crut à une blague de mauvais goût, mais réalisa qu'il s'agissait là de Xanos, et que celui ci n'était certainement pas réputé pour avoir un quelconque don pour l'humour. Aurait-il alors tout simplement oublié son craquage de nerfs? Peu probable à vrai dire, et Theseus se sentit soudain terriblement mal à l'aise.
Xanos le dardait d'un regard exigeant des clarifications, clairement dans l'ignorance au sujet de ce qui s'était passé entre eux deux une heure auparavant.
Theseus secoua la tête, un véritable ouragan de doutes assaillant son esprit.
-Rien...dit il en se détournant. Rien, je suis... Je suis juste content que ça soit toi qui commande... C'est tout...
-Pourquoi, tu croyais que ça serait quelqu'un d'autre? fit Xanos, en riant de bon coeur. Et qui cela aurait-il pu être? Toi? Priap? Laros? Voyons, Theseus, je suis le seul qui a les bonnes qualités pour prétendre au commandement de ce groupe, tu le sais bien...
-Je... Je n'ai pas dit le contraire, frère... balbutia Theseus, à présent certain que quelque chose ne tournait pas rond.
-Tant mieux alors... fit Xanos en lui donnant une tape amicale dans le dos. Merci de ton compliment dans ce cas. Allons mon frère, au travail!

Theseus partit en avant sans mot dire, la mâchoire crispée, son esprit ressassant encore et encore le souvenir d'un Xanos effondré et geignant, le confrontant à celui d'un Xanos à nouveau sûr de lui, mais amnésique...
Priap vint rejoindre son camarade, son lance flammes en bandoulière dans le dos.
-J'ai entendu, Theseus. dit il à voix basse. Quelque chose ne va pas...
-Heureux de te l'entendre dire, frère... soupira l'éclaireur. Au moins je sais que ce n'est pas moi qui hallucine. Nous devons être très prudents à présent. On ne peut savoir qui d'autre est atteint, ni pourquoi, et encore moins par quoi...
-Que les Ancêtres nous protège... murmura Priap en faisant le signe de l'Aquila. Pars en avant, je garde les yeux ouverts ici.

Theseus hocha du chef et accéléra son pas pour distancer le groupe et effectuer son devoir. Mais il ne put s'empêcher d'éprouver un terrible malaise, sentant un situation infernale se mettre en place, entre ce mystérieux groupe qu'ils suivaient et un Xanos à l'esprit visiblement perturbé.
A son tour, revigoré par le soutien de son ami, il murmura une prière à ses ancêtres, les yeux braqués au devant, à l'affut de toute trace de leur proie.

***

LE DISDASKALOS HOMEROS fut interrompu durant sa rédaction d'un des nombreux rapports au Capitaine Angelius lorsque la porte de son bureau s'ouvrit à la volée, laissant entrer le Maître Arkos et ses serviteurs.
Homeros se leva, surpris par cette intrusion si peu coutumière de la façon d'agir du Pédotribe, et fronça les sourcils en constatant la mine ouvertement inquiète d'Arkos.
-Que se passe-t-il, Maître Arkos? demanda-t-il. Que justifie cette arrivée tonitruante?
-Le groupe 2B, je n'ai plus aucun contact avec eux depuis quelques heures. Les communications ne passent plus. Mes serviteurs ont perdu leur trace depuis quelques minutes. Ils sont entrés dans la zone noire.
-Ce sont des choses qui arrivent là bas, Maître Arkos, vous le savez, n'est ce pas? l'interrompit Homeros en levant deux mains apaisantes. La zone noire est ainsi faite pour provoquer une coupure des communications afin de voir comment ils réagiront eux même à cet imprévu...
-Je le sais bien, éminent Maître, mais même leur trace suivie depuis les services en orbite a disparue. Cela fait trois fois que je contacte la station Phalanx, mais ils ne reçoivent rien.
-Voilà qui est préoccupant en effet, mais je vous en prie, tempérez vous, Maître Arkos. continua de l'apaiser Homeros. Peut être un dysfonctionnement qui bloque toutes les communications, même indécelables, avec cette zone noire...
-Non, seule la leur est coupée. contra Arkos. En revanche, depuis que leur signal a disparu nous avons capté celui ci. ajouta-t-il en jetant une plaque de données sur le bureau en face du Disdaskalos qui la regarda attentivement, le front plissé en une cascade de rides préoccupées.
-Le groupe 1A? Mais ce signal... commença-t-il.
-A disparu depuis un an, jour pour jour. acheva Arkos avec insistance.
-Mais c'est impossible! 1A a été entièrement décimé! s'étonna Homeros, la mine grave.
-D'où ma préoccupation, Maître. Parce que 1A a précisément disparu dans la zone noire et n'a plus émis depuis...

Homeros se représenta petit à petit la situation en train de se former, et il jeta un regard plein de crainte à Arkos.
-Contactez immédiatement Honorius!
-Le Chapelain? Mais il a demandé à n'être dérangé en aucun cas...
-Contactez le immédiatement, Maître Arkos! le coupa brutalement Homeros. Il doit savoir ce qui se passe. Ils courent un grave danger!


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Message par Corax Mer 7 Mar 2012 - 17:01

C'est cool que tu puisses de temps en temps mettre des suites à ton histoire.


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Message par Logan Grimnar Mer 7 Mar 2012 - 17:21

Ca y est, j'ai enfin rattrapé mon retard.
Alors, que dire de tout ca... Ba que du bien. Very Happy
Surtout les dialogues des personnages, tu t'en tire à merveille.
Bref, t'a fais du bon boulot. Wink


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