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Fils de l’Hydre, La corruption des croisés, Chapitre I (Nouvelle, Warhammer 40K, Alpha Legion)

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Fils de l’Hydre, La corruption des croisés, Chapitre I (Nouvelle, Warhammer 40K, Alpha Legion) Empty Fils de l’Hydre, La corruption des croisés, Chapitre I (Nouvelle, Warhammer 40K, Alpha Legion)

Message par Grundzan Dim 5 Fév 2017 - 22:14

Mes respects à la compagnie ^^ Entre deux lectures classique, une dissertation et une traduction d'ancien français je me détend en écrivant et j'aimerais partager avec vous ce qui en ressort. C'est un écrit sans prétention et j'espère qu'il vous plaira. Faites moi part de vos commentaires (bon ou mauvais, j'accepte toutes les remarques) et dîtes moi si vous en voulez plus. Sur ce bonne lecture ^^.

Dans une région isolée de la Bordure Orientale, les héritiers d'une fraternité antique se préparent à renverser l'ordre établi, à réussir là où leurs pairs ont échoués. Les plans avancent, les machinations s'enclenchent, mais l'arrivée d'un ost de croisés risque de consumer leurs efforts et de les détruire... ou les rendre plus fort, car même au milieu de la foi la plus ardente, un étincelle peut faire basculer les consciences et ouvrir des voies inimaginables.



Chapitre 1



Perché sur un petit promontoire composé de crâne et d’autres offrandes macabre, L'apôtre regardait l’espace où s'étendait le rassemblement de ses ouailles. Les yeux emplis d’une fierté non feinte, il examinait chacune des troupes de dévots psalmodiant les écrits du seigneur Lograr ou hurlant leur allégeance envers les Quatre Seigneurs en se scarifiant l’Etoile sur leurs membres et leurs torses. Quelques groupes, plus chanceux que les autres, avaient réussi à capturer des serviteurs du Faux Empereur au cours de leur dernière razzia dans les villages alentour et commençaient à les purifier sur des bûchers ou à les passer au fil des poignards sacrificiels. Parfois, un prisonnier abjurait ses fautes et crachait sur les livres saints du Trône, jurant de se dédier aux Puissances et suppliant d’être accueillis parmi les convertis. Son passage dans la « fraternité » se faisait au prix de l’égorgement d’un de leurs anciens compagnons d’infortune. Puisse leurs âmes hurler dans les oreilles de la charogne du Trône, pensa l'apôtre. Il en remarqua trois qui accomplissait cette tâche avec délectation et une joie plus qu’appréciable pour nouvelle adepte des Puissances. Il commença à descendre de son piédestal, préparant intérieurement son sermon à ses ouailles et ses félicitations à ceux et celles qui avaient le bon choix en se joignant à eux. Deux de ses guerriers sortirent de l’ombre du siège pour l’accompagner au milieu de la foule qui commençait à scander son  nom ou celui des Quatre. Il se planta devant l’assemblée, exsudant la puissance et la force par chaque port de son armure énergétique, ouvrant les bras pour la bénir, tenant d’un côté une longue de chaîne au bout de laquelle cliquetaient des encensoirs ouvragés, et d’un autre la masse énergétique qui représentait son office. Les premières paroles allaient passer ses lèvres lorsque le micro vox de son casque se mit à biper, lui indiquant qu’un de ses compagnons essayait de le joindre. D’un clin d’œil, il ouvrit la communication.

- Frère, je suis en tain de préparer ma bénédiction aux fidèles…
- Pardonnez-moi de déranger votre allocution Maître, mais nous détectons des signatures énergétique étrange sur nos auspex.
Des rapports s’affichèrent sur les lentilles de son casque. Il les survola rapidement.
- Sans doute de nouveaux fidèles qui ont décidé d'entendre l'appel des Quatre, frère Ryhal. Ne vous alarmez pas pour si peu.
Chaque jour apportait son lot d’âmes en recherche et de zélotes venant parfois de l’autre bout de la planète, volontairement ou poussés par des cultistes.
- Noble Apôtre, ces signatures sont trop importantes pour qu'elles correspondent à des…
La liaison se termina par un claquement sourd et des parasites vox. Le prêtre fronça les sourcils. Aucun de ses hommes ne lui aurait fait ce genre d’irrévérence.
- Frère ? Frère ? A toute la congrégation, que ce passe t-il ?
Une nouvelle voix se fit entendre.
- Seigneur, ici Querath, Ryhal est mort et nous sommes attaqués !
Stupéfait, il baissa les bras, déclenchant l’interrogation de la foule. Ses gardes, eux aussi à l’écoute, se rangèrent à ses côtés, pointant leurs bolters sur le sommet des collines alentours.
- Quoi ? Par qui ?
- Je ne sais pas seigneur ! Chaos Paladins, regroupe...
Un nouveau claquement et le retour des parasites interrompirent la communication.
- Par les Quatre, ragea l'apôtre en cherchant instinctivement les fréquences encore actives ! Frères de la congrégation, faîtes mouvement vers l’escouade Ryhal, immédiatement !
Les six autres escouades accusèrent de réception et commencèrent à fendre les groupes de fidèles éberlués. Comprenant qu’il devait montrer sa maîtrise de la situation et encourager ses ouailles, le prêtre ouvrit les haut-parleurs de son heaume et augmenta leur volume.
- Frères et Sœurs, Aimés des Puissances ! Des infidèles et des chiens du Trône osent troubler nos dévotions envers les Quatre ! Prenez vos armes, entonnez les cantiques, et marchez, marchez mes frères et sœurs, marchez contre les ennemis des Puissances !!
L’assemblée se mit en branle dans un rugissement de rage et de ferveur, brandissant des étendards et des bannières marqués de l’Etoile ou des divers symboles des Dieux, portant un arsenal hétéroclite allant du gourdin clouté au fusil laser en passant par les armes à poudre.

La masse de chair et de violence se lança dans l’ascension des collines, poussée par les Chaos Paladins et leur chef charismatique. Ils montaient la pente en vociférant des prières, appelaient sur eux le regard des Dieux ou hurlaient simplement leur rage. Parfois, l’apôtre se joignait à eux en entonnant un cantique du Livre de Lograr, aussitôt suivi par ses frères. La troupe de dévots arrivait à mi-colline lorsque des ombres se profilèrent au sommet. Une fois de plus, les claquements qui avaient mit fin à l’existence de Ryhal et de son escouade retentirent. Cinq zélotes de la première ligne tombèrent quelques secondes après, la tête ou le torse explosé par des tirs invisibles. La foule ralentit devant ses morts, parcourue d’un léger flottement d’hésitation en voyant ces cadavres aux contenus répandus.
- Avancez, avancez, hurla l’apôtre ! Pour les Puissances, pour les Quatre !
Devant ces encouragements accompagnés de quelques menaces de la part des plus zélés d’entre eux, les fidèles reprirent leur marche.
- Bolters de type Tigrus-Exitus seigneur, voxa un des guerriers. Ces chiens sont des loyalistes du Trône !
- Impossible, répliqua un autre. Le True Faith nous aurez prévenu en cas d’assaut des...
Un tir soudain emporta le casque du Chaos Paladin. En une minute, ses compagnons virent son corps tomber lentement à genoux, ses mains lâcher son arme et enfin sa chute ponctuée de glougloutement de son sang s’écoulant à gros bouillon de son cou sectionné. Un nouveau murmure de stupéfaction retentit dans la horde qui s’était arrêtée à nouveau. Un des élus était mort. L’apôtre fut celui qui sorti de sa stupéfaction le plus rapidement. Dans un état de fureur qu’il s’était rarement connu, il enclencha les injecteurs de drogue de son harnois et se jeta en avant en brandissant sa masse.
- POUR LES DIEUX, A MORT ! TUE, BRULE, TUE, TUE, BRULE, TUE !
Son mantra fut aussi repris par sa suite, qui lui emboita le pas, talonnée par les cultistes déchaînés et à la foi revigorée. Ils gravirent les derniers mètres sans essuyer un tir et arrivèrent enfin au sommet de la colline... pour constater qu’il n’y avait rien, à part les cadavres de l’escouade Ryhal.
- Foutre de... commença un des hommes.
- Où sont-ils ? Où est l’ennemi ?
- Vous voyez quelque chose sur vos auspex ?
- Silence, ordonna l’apôtre ! Dispersez vous et relevez toutes anomalies, ils n’ont pas dû partir bien loin ! Retrouvez-les !
Les escouades firent mouvement, entourées par des petits groupe de cultistes aux aguets. Escorté par deux gardes et une poignée de zélotes de haut rang, le prêtre s’approcha des dépouilles en armure de ses frères pour leur donner les derniers sacrements. Il s’agenouilla près d’eux en murmurant les phrases qui leurs permettraient de rejoindre les Dieux. La plupart avaient eu le casque perforé par un bolt, d’autres portaient quatre ou cinq impacts mortels sur le plastron. Des lâches, des maudits lâches, pensa le prêtre. Il se releva, encore plus décidé à châtier ceux qui avaient assassinés ses frères, lorsqu’un détail dans le charnier attira son regard. Un guerrier gisait recroquevillé sur lui-même, comme si il voulait protéger quelque chose contre sa poitrine. L’apôtre le retourna, toujours intrigué. Tout contre l’aigle bicéphale rituellement brisé, près de son cœur principal, le cadavre serrait une charge à fragmentation. Le prêtre n’eut pas le temps de faire quoi que ce soi car elle explosa aussitôt, déclenchant les huit autres bombes dissimulées dans le périmètre.  

Il ne resta rien ou pas grand-chose de la bande guerre lorsque la fumée et les membres divers furent retombés. Les adeptes mortels avaient pour la plupart finis disloqués, réduit en morceau ou en tas de viande sanguinolent. Les marines gisaient à terre eux aussi, brisés ou perforés par les éclats de métal contenus dans les charges. Les moins chanceux, ceux qui s’étaient trouvés le plus près des explosions, avaient été transformés, comme le reste des autres fidèles, en masse de chair et pièces d’armure désarticulées. L’apôtre était dans ce cas. Seul, entouré par des morts, il gisait sur le dos, désarmé. Il ne sentait plus ni ses jambes, ni ses bras. Son heaume, ou du moins ce qui en restait, lui indiquait par des sons et des runes les dégâts que son corps et son armure avaient subis. Il tenta de les faire taire d’une pensée, mais elles refusèrent de partir, continuant de pulser sur son affichage et de résonner dans ses oreilles… jusqu’à ce que des pas se fassent entendre à la périphérie de sa vision. Il tenta vainement de bouger malgré la douleur, de saisir son arme ou quoi que ce soit qui lui permettrait de frapper ce qui arrivait dans sa direction. Il arrêta son geste lorsqu’une forme massive vint se placer au-dessus de lui, éclipsant le soleil. Il leva les yeux, découvrant un guerrier en armure énergétique. Son harnois était peint d’un bleu sombre bordé d’émeraude et décoré avec simplicité. Il portait une étrange cape d’écailles qui reproduisait ce qui l’entourait avec une perfection impressionnante. Un glaive était attaché à sa ceinture, aux côtés d’une série de poches de cuir et d’un pistolet bolter dans son étui. Décontracté et calme, il s’appuyait sur une sorte de vouge à la lame bleutée, fixant le prêtre à terre par les lentilles verte de son heaume.
- Pour... pourquoi, réussit à articuler le prêtre ?
L’interpelé leva son arme juste au-dessus de la gorge du mourant.
- Tu attire bien trop l’attention.

Au pied d’un bûcher, une jeune femme attachée regarda les silhouettes fantomatiques des assaillants descendre la pente. Ils étaient trente à se déplacer dans un silence total, à l’opposé de ceux qui avaient brûlés son village et l’avaient amené ici. Si la plupart portaient une arme à long canon surmontée d’une lunette, d’autres maniaient des équipements plus lourds. Tous dissimulaient leur armure sous une cape d’écailles qui reflétait l’environnement, rendant chacun de leurs mouvements imperceptible et changeant.  Ils passèrent les lieux au peigne fin, retournant les cadavres mutilés des anciens sacrifiés, déchirants et fouillant sans ménagement les quelques tentes qui avaient accueillies les cultistes, allant parfois jusqu’à examiner avec attention les cendres des bûchers encore fumant. Aucunes paroles n’étaient échangées entre eux, mais la jeune femme pouvait percevoir des cliquetis étouffés provenant des heaumes inexpressifs, comprenant que, d’une manière, ils discutaient et se concertaient peut être. Après dix minutes de fouille appliquée, ils semblèrent satisfaits et se dispersèrent par groupe de trois ou quatre à travers le campement, se confondant avec les alentours comme s’ils n’avaient jamais existés. L’un d’entre eux, un guerrier armé d’une étrange lance, resta néanmoins visible et se dirigea vers la dizaine de prisonniers. Aussitôt, ces derniers se serrèrent aussitôt les uns contre les autres, comme une couvée d’oisillons cherchant à se défendre d’un prédateur. Le nouvel arrivant observa pendant un instant ces individus terrifiés et faméliques, jaugeant chacun d’entre eux pendant une ou deux secondes, semblant chercher quelque chose dans leurs yeux fiévreux et apeurés. Il rencontra finalement le regard inquiet et curieux de la femme. Il planta son arme en terre d’un coup sec et s’agenouilla lentement. Le groupe, par reflexe animal, prit autant de recul que possible, poussant celle qui avait été choisie en avant, à la rencontre de son destin. Le surhomme en armure éleva ses mains gantées de métal et retira son heaume dans un chuintement pneumatique. Elle fut stupéfaite par ce qu’elle découvrit et tous ceux qui se trouvaient derrière elle ne purent retenir un hoquet d’incompréhension. Les traits du guerrier étaient purs, sans marques de mutation, sculptés dans le marbre le plus blanc et illuminé par des yeux aussi bleus qu’un ciel d’été. Son crâne était entièrement rasé, à l’exception d’une natte  ébène au somme de son chef. Sur le côté droit de sa tête, un serpent tricéphale aux couleurs de son armure semblait défier ceux qui le regardaient de venir l’affronter.

- Tu comprends le gothique standard ?
La jeune femme et ses compagnons sursautèrent. Le guerrier leur avait posé cette question d’un ton calme, sans aucune agressivité, modulant chacun mot pour qu’ils soient le plus clair possible. Elle acquiesça, toujours anxieuse.
- Ou... oui, noble maître, je... je le comprends et je le parle.
Le colosse hocha la tête, satisfait.
- Bien. Comment t’appelles-tu ?
Elle hésita avant de répondre.
- Thulia... je m’appelle Thulia Fizara, seigneur.
- Sais-tu qui je suis ?
Elle déglutit.
- Vous... vous êtes un demi-dieu... un élu des Puissances... comme ces seigneurs que vous avez tué...
Le guerrier sourit et secoua la tête.
- Non Thulia, je ne suis pas l’élu des Quatre, et certainement pas un demi-dieu, comme ce Word Bearer plaisait à se prétendre.
La jeune femme fut surprise et réfléchit rapidement.
- Alors… vous n’allez pas nous sacrifier ?
Le colosse ne dit rien. Il se releva et tendit le bras pour retirer sa lance du sol. Le groupe gémit et commença à reculer un peu plus dans les cendres du bûcher. Thulia trembla légèrement mais ne bougea pas. Elle ferma les yeux, se demandant une dernière laquelle de ces paroles avaient déplus… Elle sentit les cordes entravant ses pieds se desserrer. Lentement, elle ouvrit les yeux, et se rendit compte que le guerrier les avait tranché. La jeune femme, déboussolé, éleva son regard vers le visage du guerrier. Il la regarda dans les yeux pendant un instant avant de lui tourner le dos.
- Seulement si tu m’en donne l’occasion.

Trois Thunderhawks descendirent des nuages en vrombissant et se posèrent à la limite du campement des cultistes, les armes de leur nez et de leurs ailes pivotant parfois à la recherche d’un quelconque survivant qui émergerait du charnier. Chacun des aéronefs accueillit en son sein une escouade de guerriers et un groupe de prisonniers nouvellement libérés avant de prendre leur envol dans le tonnerre des réacteurs. En dix minutes, les transports traversèrent les premiers niveaux de l’atmosphère, laissant derrière eux le ciel de la planète pour atteindre les ténèbres de l’espace. A plusieurs milliers de kilomètres de la surface planétaire, deux croiseurs d’attaque colossaux semblaient attendre les cuirassés. La coque du premier était peinte d’’un bleu sombre et d’émeraude, resplendissant sous l’éclat des étoiles lointaine, véritable dague d’acier brillant à la lueur pure d’une pleine lune. L’autre navire arborait des couleurs sanguines, donnant plutôt l’illusion d’une lance pourpre pointée vers une direction lointaine, prête à s’abattre. Ses flancs, ses canons et ses ponts étaient marqués des symboles immenses ou plus modestes des Quatre et de l’Etoile du Chaos. Son voisin, plus énigmatique quand à son allégeance, renseigner ses proies en arborant à sa proue, juste au-dessus des portes du hangar, une hydre à trois têtes sculptée dans l’acier de la proue.

Une fois les trois transports posés et l’atmosphère artificielle rétablie, des groupes de serviteurs à demi décérébrés et de marins se pressèrent autours des appareils pendant que leurs seigneurs en descendaient. Chacune des équipes commençant à accomplir sa tâche, vérifiant chaque recoin des appareils, interrogeant les machines grâce à des artéfacts sophistiqués et chantant régulièrement les louanges des esprits mécaniques. Au milieu de cette anarchie organisée se tenait un guerrier dont l’apparence tranchait avec celle des nouveaux arrivants. Son armure d’acier terne ressemblait à la carapace segmentée d’un animal antique. Lorsqu’il se déplaçait, les écailles émeraude du pagne fixé à sa taille s’entrechoquaient parfois, seul bruit quelque peu mélodieux dans l’ambiance industriel du hangar. Fixé dans son dos, quatre bras mécaniques équipés de pinces et d’outils s’agitaient pour appuyer une indication ou intervenir sur un problème trop complexe pour un simple manœuvre. Dans une main, il brandissait régulièrement un encensoir pour bénir les pièces mécaniques qui lui étaient présentées et les objets nécessaires aux opérations sur les saintes machines, renforçant ses gestes par des prières aux rythmes mécanique. Dans l’autre, il tenait une  longue hallebarde à double tranchant. A peine débarqué, le guerrier à la vouge se dirigea vers lui pendant que ses hommes quittaient les lieux.
- Hostios, comment s’est déroulé notre abordage ?
L’interpellé détourna son attention de sa tâche, fixant son interlocuteur de derrière les lentilles vermeilles de son casque.
- Les escouades Azerath et Velion ont pris le contrôle des éléments vitaux et soixante quinze pour cent des membres d’équipage sont sous la garde de nos auxiliaires, les autres ont été éliminés dans les combats ou pour des raisons… sanitaires.
Son interlocuteur, qui avait retiré son heaume, fronça les sourcils.
- Corruption ?  
Le guerrier hocha la tête.
- A un taux que j’ai rarement pu voir, seigneur Opharion. Des cas de mutations graves et même des possessions mineures ont demandées l’intervention du Maître Sorcier Jagar.
- Heureusement qui je lui aie demandé de ne pas monter à bord de ce cloaque, soupira Opharion.
- Je vous assure que cet action était nécessaire au vue des rapports transmis par nos hommes, seigneur, argumenta Hostios.  
- Sans doute…
Le colosse balaya des yeux la cohue des manœuvres et des serviteurs se dispersant, une fois certains que leurs devoirs avaient été accomplis avec diligence. Quelques uns regardèrent avec curiosité les anciens prisonniers blottis dans un coin du hangar, attendant sous la surveillance d’une équipe de marins armés. Toujours au premier rang, Thulia examinait d’un œil émerveillé tout ce qui l’entourait, sans doute stupéfaite de se trouver à bord d’un tel navire.
- Hostios, vous signalerez au Préfet des Auxiliaires que je lui amène des nouveaux éléments. Qu’il les examine et commence à les familiariser avec leur nouvel environnement. Une fois rentrés, ils prêteront serment.
- Des individus d’intérêt ?
Thulia remarqua qu’il la regardait. Elle se raidit, tenta de mettre un semblant d’ordre dans sa crinière rousse avant d’effacer quelques tâches de suie sur son visage et s’inclina avec respect en direction des deux guerriers. Un éclair amusé passa dans les yeux d’Opharion.
- Nous verrons bien.

Le silence du pont de commandement du Shadow of Alpharius  était uniquement troublé par les chuchotements discrets des officiers et les annonces impersonnelles des serviteurs connectés aux consoles. Personne ne bougea lorsqu’Opharion pénétra sur la passerelle et se dirigea vers son trône de commandement surélevé. Il monta les marches y menant avec une célérité féline et déposa sa vouge sur un râtelier prévu à cet effet, au côté de son heaume. Une fois débarrassé de ce dernier, il s’assit dans l’imposant siège de métal et de granit. Comme si elle sentait sa présence, la machinerie antique se réveilla. Des prises neuronales émergèrent comme des serpents du repose-tête, se connectant immédiatement à la petite plaque de métal greffée juste sous son crâne. Opharion ferma les yeux et se retrouva propulser dans une autre dimension. Il ressentait de tout son être la puissance contenue dans les murs et les veines du navire, cette force maîtrisée qui courait de la proue à la poupe pour animer chaque organe de ce colosse des étoiles. Il pouvait entendre chaque communication radio interne et externe, sentir chaque manipulation accomplie rituellement dans le chœur des machines et reconnaître d’instinct chaque âme se trouvant à bord. Au bout d’un moment, L’Esprit du vaisseau vint à sa rencontre. Il tourna autours de sa psyché, quelque peu circonspect devant son intrusion, donnant l’illusion mentale d’un animal feulant. Opharion tendit ses pensées vers lui et le rassura sur ses intentions, comme s’il mettait en confiance une bête sauvage. Calmé, l’âme du navire le laissa continuer son examen à sa guise, retournant dans les limbes ésotériques et mécaniques. Il suffit d’une impulsion électrique dans son cerveau pour ouvrir un canal de communication avec l’un de ses frères à bord de l’autre vaisseau.

Lorsqu’il rouvrit les yeux, il put constater l’apparition d’un rectangle hololithique couleur émeraude juste devant son siège, à hauteur de son regard. D’abord marqué d’un petit sablier, l’écran changea pour montrer un individu dans la même position qu’Opharion. Si ce guerrier portait la même armure que lui, il la recouvrait d’une robe bleu et argent marquée par des runes presque invisible. Son casque ressemblant au crâne d’un rapace et aux côtés ornés de cornes torsadées était posé sur ses genoux, tout près d’un pistolet lance-flamme. Sa main gauche reposait sur l’accoudoir, quand sa main droite tenait un bâton de bois et d’acier surmonté d’un crâne ailé. Son visage était bien plus rieur que celui d’Opharion, bien plus jeune aussi, et il aurait put ressembler à celui d’un adolescent s’il n’avait pas été durci par les changements dû patrimoine génétique de la légion. Un chignon surmontait son crâne, retenant ses longs cheveux noirs.
- Jagar, appela Opharion.
L’homme en face de lui ouvrit les yeux, révélant le regard gris et opaque de la cécité.
- Opharion, déjà de retour, demanda-t-il dans un sourire ? Par les Puissances, ces ersatz de Words Bearers sont rapides à tuer.
- Tu ne l’as pas constaté par toi-même ?
Jagar fit la moue devant cette question.
- Non, ils n’ont même pas eu la décence de me laisser une simple escouade à affronter… simplement des cultistes fou, des mutants affreux et des possédés grossiers… le tout dans un navire puant la corruption, tu devrais voir…
Son interlocuteur laissa échapper un grondement.
- Tu énonce exactement les raisons pour lesquels je ne voulais pas te laisser monter sur ce vaisseau, Jagar ! Tu n’es pas encore assez expérimenté pour te confronter à…
- Mon noble frère et seigneur, si je ne confronte à ce genre d’adversaire quand est ce que je le ferais ? Dans une salle bien sécurisée du Port ? Aucun intérêt. C’est sur le terrain que mes capacités doivent être éprouvées, sinon je ne serais jamais à la hauteur des enseignements prodigués.
Opharion soupira devant ce début de déploiement d’arguments.
- Primarques, pourquoi suis-je le seul seigneur de guerre à avoir un sorcier aussi doué pour les arts magique et le pilonnage verbal ?
- Tu as oublié excellent bretteur, tacticien de talent, beau garçon et…
- Marine le plus modeste de la galaxie. Au lieu de te jeter des fleurs comme un Emperor’s Children qui vient de violer une abbesse, dis-moi ce que tu as trouvé d’utile dans les cogitators du navire.
Les doigts de Jagar pianotèrent rapidement sur le clavier runique de son accoudoir.
- Apparemment, nos très cher frères écumaient le secteur depuis pas un certain temps à la recherche d’âme en mal de spiritualité et ils se sont tracés un admirable chemin de croix à travers de nombreux domaines de l’Imperium sans trop de difficulté.
Des cartes planétaires, des coordonnées spatiales et des registres numériques apparurent sur des écrans dupliqués. Opharion les consulta en un clin d’œil, se rendant compte du nombre de monde visité par les Chaos Paladins avant qu’ils n’arrivent dans ce secteur, deux semaines standards plus tôt.
- Quand je pense aux dégâts que ces fanatiques auraient pu causer à nos réseaux... au fait, avez-vous découvert ce qui leur permettait de transmettre à tout vas ces sermons... inspirés ?
En plus de leur capacité à parasiter les opérations de la fraternité, les Chaos Paladins s’étaient mis à diffuser sur toutes les fréquences radios et astropathiques des messages enflammés en faveur des Dieux Sombre ou des appels aux soulèvements, invitant toutes les composantes de l’Imperium, de l’Inquisition aux chapitres loyalistes, à venir les affronter... des projets qui n’arrangeaient pas du tout les opérations bien plus discrètes d’Opharion et de ses frères.
Jagar hocha la tête.
- Oui, c’était une espèce de machinerie démoniaque, humaine et mécanique inconcevable, sans doute un ancien astropathe corrompu et modifié je ne sais comment... Azerath l’a détruit au canon d’assaut avant de balancer les restes par le premier sas venu.
- Une action fort louable, approuva le guerrier. Maintenant que cette histoire est réglée nous allons pouvoir rentrer au Port... tu te sens prêt à guider cette épave ?
Jagar lança un sourire en coin à son seigneur tout en remettant sn heaume.
- Je pourrais même être là bas avant vous.

Dix minutes après le départ de leur sauveur, Thulia et les siens avaient été conduit par les gardes dans un sas de décontamination. Tous et toutes s’étaient déshabillés avant de se laver à grand renfort de brique de savon blanc. La jeune femme apprécia particulièrement ce moment de purification qui lui permit d’enlever la crasse, la saleté mais aussi les souvenirs des jours passés dans le campement des dévots, à attendre avec anxiété sa mise à mort. Une fois qu’ils furent tous lavés, on leur donna de nouveaux vêtements, une combinaison souple qui couvrait tout le corps et une robe à capuche bleue marquée d’une rune d’identification sur la poitrine. Un homme les attendait dans la salle suivante. Son âge avancé se lisait sur son visage ridé couvert de cicatrices et dans ses cheveux noirs tirant sur le gris. Aussi droit qu’une statue, il était vêtu comme eux, à l’exception du plastron poli qui lui recouvrait le torse. Un pistolet laser d’excellente facture et un long coutelas dans son fourreau de cuir pendaient à sa ceinture utilitaire. Silencieux, il regardait chacun et chacune d’un air détaché, presque hautain. Ce ne fut qu’après trois longues minutes d’observation qu’il se décida à briser la glace.
- Avant que nous commencions à nous taper sur l’épaule et à nous faire tout un tas de salutation, je tiens à mettre quelques petites choses au clair : si vous avez un nom oubliez le, ici personne n’a droit à un patronyme avant que nos seigneurs n’estiment qui vous avez le droit d’en porter un. En attendant, vous serez tous et toutes désignez par le numéro qu’on vous attribuera, c’est bien plus simple et vous verrez qu’avec le temps vous vous y ferez. Secondement, si vous voulez survivre parmi nous, oubliez de prier l’Empereur. Faîtes comme si vous n’aviez jamais entendu parler de cet homme et de ses petits copains, ça vaudra mieux pour vous. Si vous voulez vous dédier à un des Quatre évitez aussi, nos maîtres n’apprécient que moyennement leurs divers... cadeaux. Troisième conseil, si un seigneur ou moi-même vous donnons un ordre, faîte ce qu’on vous demande, auquel cas je n’hésiterais pas à vous balancer dans l’espace ou à vous griller la cervelle. Quatrièmement, trahissez une seule fois la confiance de nos maîtres, même en pensée, et je vous jure qu’ils sauront vous faire souffrir avec une science telle que vous les supplierez d’en finir au plus vite. Des questions ?
Plusieurs personnes déglutirent et bon nombre frissonnèrent légèrement. Au moins, ils sauraient pourquoi on les mettrait à mort. Thulia leva la main.
- Matricule 6-2-9, tu as la parole.
La jeune femme hésita à parler avant de comprendre que ce numéro était son nouveau nom.
- Qui sont exactement nos... nouveaux maîtres ?
Le vieil homme resta imperturbable.
- Vous êtes désormais au service des Hydra’s Heirs, descendants de l’immortelle Alpha Legion, fils du seigneur Alpharius, honoré soit son nom.
Une fois cette dernière parole prononcée, il traversa les rangs interloqués pour sortir de la salle, avant de se raviser.
- Et, au fait, puisque ça à l’air de vous intéresser beaucoup, mon nom Jarius Balzak, Troisième Préfet des Auxiliaires, votre nouveau meilleure ami...ou votre pire cauchemar, cela dépendra de vous.
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Fils de l’Hydre, La corruption des croisés, Chapitre I (Nouvelle, Warhammer 40K, Alpha Legion) Empty Re: Fils de l’Hydre, La corruption des croisés, Chapitre I (Nouvelle, Warhammer 40K, Alpha Legion)

Message par Zekka Lun 6 Fév 2017 - 22:59

Et beh... j'en ai marre d'être toujours le "tatillon" mais je vois divers problèmes.
Déjà je ne peux que trop te conseiller de lire "Legion" et la nouvelle "Le Foudroiement" du recueil "La Guerre Eternelle", de la collection Horus Heresy, ça te donnera quelques précieuses infos sur l'Alpha Legion et sa façon de combattre ^^
Parce que les capes en caméléoline et les fusils de sniper, je vois plutôt ça pour la Raven Guard, nettement plus habituée à ce genre d'équipement.
Idem pour la bombe cachée par un cadavre, ça c'est typique Night Lord, pour apeurer l'ennemi.
L'Alpha Legion se bat à base d'information et désinformation, ils sont plutôt du genre à infiltrer le village et les Word Bearers eux-mêmes. Donc ça aurait été, selon moi, mieux si ça avait été un des gardes du corps de l'apôtre qui, sans que ce dernier comprenne pourquoi, se retourne contre lui, et dévoile ensuite un visage que l'apôtre ne connait pas en disant "Je suis Alpharius"
Pareil pour le Word Bearer qui "pète un plomb" et qui finit sa vie sur un "Pourquoi" plutôt que sur une insulte... l'Alpha Legion a déjà la réputation de ne pas être la légion la plus fiable qui soit.
Et enfin, comme dit plus haut, l'AL infiltre, donc l'abordage aurait dû être facilité par des "traîtres" dans le vaisseau WB ,vu que ce vaisseau fait parler de lui depuis un moment ,apparemment ^^
Ensuite, un maître de bord, SM ou non, ne quitte jamais son vaisseau ^^' pourquoi me diras-tu ? ben s'il meurt... kékonfé ?

Ensuite, ou enfin, les bons points, parce qu'il y en a ^^
Le coté "apôtre" des WB est très bien mis en scène et marche parfaitement.
Le fait que l'AL ne soit pas vraiment hérétique ni vraiment impériale et fricotte peu avec le Chaos.
Pareil pour le lien maître de bord/vaisseau qui ne saurait être mieux imager... au petit détail près (moi tatillon, tout ça tout ça) que le maître de bord ne fait pas tout tout seul ^^ il aurait au moins pu demander au chef des comm d'ouvrir une liaison avec l'autre vaisseau.

Voilà voilà x) encore une fois, bravo de faire l'effort d'écrire autant ^^
Zekka

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Message par Grundzan Mar 7 Fév 2017 - 0:04

Merci Zekka, tu es toujours de bon conseil et ne t'en fais fais pas, il faut des tatillons ^^ J'ai lu Légion (il trône dans ma bibliothèque d'ailleurs) mais je voulais donner un côté plus versatile encore aux fils d'Alpharius et d'Omégon, car outre le côté "plan dans le plan dans le plan" je voudrais développer une fraternité qui revient sur ses traditions, brise les codes et se dit que finalement l'assaut silencieux doublé d'un abordage simultané ben on peut faire aussi (franchement). Mais c'est vrai que j'aurais pu mettre un plus l'accent sur l'infiltration (ça viendra tu verra, j'ai pas tiré mon dernier bolt). Pour le WB, je voulais qu'il pète un câble, qu'il se laisse emporter par son crédo, et mettre en parallèle cette fureur guerrière avec son incompréhension finale, car il ne savait pas qu'il empiétait sur les plate bande d'une autre légion (qui plus est celle la en plus). Et c'est vrai que je n'aurais pas dû faire quitter le vaisseau à Opharion mais que veux tu, la vie sans risque est bien triste ^^En tout cas je te remercie pour tes compliments et ça m'encourage à publier la suite
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Message par Zekka Mar 7 Fév 2017 - 14:24

Ah et aussi: les légions renégates, sauf erreur, n'ont pas de "chapitres successeurs", de par le fait que le temps ne s’écoule pas de la même façon dans le Warp. Je dis ça notamment pour les "Chaos Paladins" qui seraient plutôt un chapitre dans la légion elle-même ^^
Et l'AL n'a pas de chapitres successeurs, ou alors eux seuls le savent ^^
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Message par Grundzan Mar 7 Fév 2017 - 18:46

Je ne les vois pas vraiment comme des chapitres successeurs, plus des bandes de guerre autonome de la hiérarchie qui évolue avec leurs propres objectifs (tout en conservant en tête les volontés de leur pairs) et leur propre identité.
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Message par Zekka Mar 7 Fév 2017 - 18:59

Ben autant les WB, ça peux fonctionner, mais les AL... j'imagine mal un tel nom pour la bande de guerre. Je verrais plutôt "Chapitre Epsilon" ou "Compagnie Ksi" vu leur utilisation quasi-systématique de l'alphabet grecque ^^
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Message par Grundzan Mer 8 Fév 2017 - 13:03

Humm... c'est pas mal comme idée... je la garde sous le coude ^^
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